A Tambacounda la journée régionale de la tuberculose a été organisée samedi 21 Mai 2022 au district sanitaire de Dianké Makhan, département de Goudiry. Un moment d’échange avec les prestataires de soins pour plus d’engagement dans la détection des cas. Car en 2021, pour un objectif de 397cas à détecter, la région de Tambacounda n’a pu enregistrer que 280 cas, c’est-à-dire 59,09% contre 80% recommandés par le niveau national.
Ainsi, explique-t-on, la région a enregistré un taux de 84% de réussite ou de guéris contre 90% au niveau nation. Selon Abdoul Malick Déme, chef du bureau régional de lutte contre la maladie, le district de Dianké Makhan a enregistré le plus faible taux de détection. Seuls 4 cas ont été détectés (environ 8%) contre un objectif planifié de 12 cas à détecter.
Ce qui a fait dire à Dr. Tahirou Mbaye, Médecin Chef du District Sanitaire de Dianké Makhan, que cette partie du département de Goudiry présente une situation particulière eu égard à sa position géographique, à l’enclavement mais aussi aux conditions très difficiles d’accès. «Il faut analyser cette contre-performance par rapport au contexte. C’est une zone qui a une faible densité. Et on sait que la tuberculose est liée à un facteur, à savoir la promiscuité. Seulement, poursuit le Mcd, la plupart de nos malades sont dépistés dans d’autres districts comme celui de Tambacounda ou de Goudiry».
Mais, propose Dr. Mbaye, des stratégies seront développées. Il s’agira de rendre effectif la décentralisation mais aussi la délégation de taches. Car, le principe de la décentralisation de la prise en charge des cas est de porter le traitement antituberculeux aux structures de base pour entre autres, le rapprochement aux malades, l’amélioration du taux de guérison, la réduction du nombre de patients interrompant leur traitement mais aussi l’augmentation du taux de détection. Ce qui, pour Abdoul Malick Déme, « nécessite un engagement sans faille des tous les acteurs ».
Pour augmenter ce taux de détection à travers les 7 districts de la région de Tambacounda, une implication de la communauté ou une synergie entre les partenaires du système de santé est nécessaire. Ainsi, des recommandations ont été faites pour changer la donne. Selon Ma Anta Soumaré, adjoint au Sous-préfet de l’arrondissement de Dianké Makhan, la question de la formation des prestataires a été soulevée. Il faut donc les former dans la prise en charge des cas pour l’atteinte des objectifs. L’accompagnement des patients est aussi un problème. « Il y’en a qui ont des bourses très faibles et n’ont pas la possibilité de s’alimenter convenablement. Mais nous sommes engagés à les accompagner pour une alimentation équilibrée», se propose Soumaré.
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