La directrice générale de l’agence nationale de la petite enfance et de la Case des tous petits ANPECTP, a effectué une tournée de trois jours dans la région de Tambacounda. Il s’agissait de venir s’enquérir de la situation du DIPE (Développement Intégré de la Petite Enfance) dans les 4 départements (Bakel, Goudiry, Koumpentoum et Tambacounda). L’objectif de cette tournée est de faire une prise de contact avec les autorités administratives, locales et scolaires, rencontrer les acteurs du DIPE dans les coordinations régionales et terminer avec les visites de chantiers et structures scolaires de la petite enfance.
Selon la directrice madame Yaye Khadidiatou Djamil Diallo, « le DIPE est un peu en retard au Sénégal », a-t-elle affirmé. Elle signale qu’après une large discussion avec les acteurs, des difficultés ont été soulevées. A savoir, le phénomène des abris provisoires, le manque de formation des agents intervenants dans la petite enfance, l’absence des cantines scolaires et le déficit d’enseignants. Elle indique que des mesures idoines seront prises pour régler ce problème. « Le ministre de l’éducation nationale sera interpellé », rassure la directrice.
La directrice à saluer l’apport du projet PIPADHS (Projet Investir dans les premières années de la vie pour le développement humain au Sénégal), a permis de faire un grand bond sur le taux de pré scolarisation dans la région de Tambacounda. Car, de 2018 à nos jours, ce taux est passé de 11% à 19%.
« Depuis l’affaire des bébés qui ont souffert supposément de maltraitance et qui a secoué le pays, l’État a mis en place une stratégie pour pouvoir protéger les enfants. Ainsi, un nouveau décret est en cours pour réglementer les structures qui doivent prendre en charge les enfants de 0 à 3 ans(les crèches).
Face à la presse, madame Yaye Khadidiatou Djamil Diallo est revenu sur le but originel de la Case des tous petits qui malheureusement, a été détourné du fait qu’il ne s’agit de nos jours, que du préscolaire. « L’idée à la base était de faire la reproduction de la case dans les maisons avec une mère conseillère, un grand père pour les contes, un animateur polyvalent pour le compte des enfants de 0 à 3 ans ». Elle soutient que cette situation est à rétablir afin de rendre à la Case des tous petits, sa lettre de noblesse originale.
A cette occasion, l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Daouda Séne s’est réjoui de la tournée de la directrice générale de la Case des tous petits, qui a choisi de démarrer par la région de Tambacounda. Une visite qui a permis de voir de visu les structures existantes et avoir une situation de référence.
Sokhna DANDIO
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