Le quartier Plateau dans la commune de Tambacounda est secoué par une affaire de litige foncier. Il s’agit d’un terrain de 2 hectares octroyé à la section régionale de l’association des amis de la nature de Tambacounda, qui est en train d’être morcelé par un individu, « à l’insu de la présidence de ladite association » qui dit ne pas être au courant d’un tel état de fait.
En effet, des habitants de ce quartier, notamment des jeunes ont investi l’espace dont il s’agit, pour dire niet à un projet de spoliation foncière visant ces 2 hectares appartenant à l’association des amis de la nature. Le nommé « Ibrahima Diallo dit Info a démarré une construction dans l’espace. C’est lui qui est en train de morceler les deux hectares. Il n’est pas membre de l’association », a dénoncé Khadim Guèye conseiller départemental, 2e secrétaire élu, domicilié au quartier.
A l’en croire, les jeunes ont occupé le terrain pour des activités sportives en attendant que l’association vienne y construire son projet. « On a constaté qu’une certaine personne nommée Ibrahima Diallo a vendu les terrains de manière illégale, il y a des témoins qui ont confirmé cela. Nous avons informé les autorités et nous lui demandons d’abord qu’il arrête. Il faut que ces gens déguerpissent. Toutes les personnes qui sont dans les deux hectares doivent déguerpir », parce que cet espace n’a pas été octroyé pour un usage domestique.
Gallo Touré, président de la commission environnement du CDQ (Conseil de Développement de Quartier) fait savoir que leurs parents ont accepté de céder cet espace, pour bénéficier des retombés du projet pour lequel cette partie du quartier a été octroyée.
Les manifestants ont tenu à interpeller toutes les autorités sur ce projet « funeste » de spoliation foncière afin que des mesures fortes soient prises allant dans le sens de débouter ce soi-disant promoteur.
Interpeller sur cette affaire qui défraie la chronique, Mady Ndiaye, président de la section régionale de l’association des amis de la nature, dit ne pas être informé d’un tel cas. « Le terrain nous appartient. Et personne n’a l’autorisation d’y mettre quelque chose. C’est un projet d’un complexe de formation, d’incubation, entre autres pour les jeunes. Les occupants n’ont qu’à quitter avant que cela ne soit trop tard » avertit Mady Ndiaye.
echoriental.com
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