Pour une accélération du processus de mise en place des Daaras modernes dans la région de Tambacounda, le programme de réintégration des enfants talibés piloté par Sos village d’enfants a enrôlé 320 d’entre eux. Ainsi, 263 talibés allient enseignement religieux et enseignement des bases du français dans 7 daaras modernes de la commune de Tamba.
La journée nationale du talibé a été l’occasion pour le village d’enfants Sos de décliner ses réalisations en faveur de cette couche très vulnérable de la société. Dans le cadre du programme de réintégration des enfants talibés, la structure a enrôlé 320 talibés à travers 7 daaras modernes installés dans la commune. Cela a permis à 263 talibés, en plus de l’apprentissage du coran, de suivre une alphabétisation fonctionnelle en français.
Abdoulaye Bodian, directeur des programmes du village d’enfants Sos de Tamba, « à ce jour, plusieurs activités ont été menées dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des talibés ». Chaque mois, détaille-t-il, « une dotation de kits alimentaires est faite aux talibés des daaras retenus. Il est aussi assuré une prise en charge médicale à 210 talibés et 7 maitres coraniques à travers leur inscription dans des mutuelles de santé. Des activités génératrices de revenus sont trouvées à ces maitres coraniques et aux « Ndeyou Daara » pour leur renforcement économique ».
Une occasion pour Ngaté Diop en charge de ce projet de réintégration des enfants talibés de Tamba, de souligner que sa structure s’est focalisée sur l’enfant talibé, qui est enfant vulnérable. « Et nous sommes très sensibles par rapport à leurs conditions de vie ».
Pour Mme Diop, le panel organisé à l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’enfant talibé, « vise à attirer l’attention de l’opinion publique sur les dures conditions de vie des enfants talibés ». Et il a été question, durant la rencontre d’échanges avec les acteurs à la base dont les Sérignes Daaras, de la protection judiciaire mais aussi et surtout, des politiques publiques éducatives au profit des enfants talibés. Sur ce point précis, l’Inspecteur Wade, un des facilitateurs du panel relève que « les talibés ont souffert d’abus et ont été exposés à des dangers qu’aucun enfant ne devrait avoir à affronter ».
Aux organisations de protection des droits des enfants, le directeur Bodian invite tous ces acteurs, d’unir leurs forces et de surtout impliquer la dimension talibés dans leurs programmes de protection des enfants. A l’en croire, « une telle synergie d’actions permettra de gérer toutes les couches vulnérables afin que ces dernières puissent évoluer dans une société qui réponde aux normes actuelles ».
echoriental.com
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