Pour la santé maternelle néonatale infantile, la région de Tambacounda a enregistré 153 décès pour mille naissances vivantes en 2023. La mortalité néonatale est à 29 pour cent mille naissances vivantes et pour la mortalité infanto juvénile, 250 pour mille naissances vivantes, a indiqué madame Marie Ngouda Dabo sage-femme au niveau de la Direction Régionale de Santé (DRS) de Tambacounda, lors du lancement de la semaine nationale de la santé de la mère et de l’enfant à Pass Koto dans le district de Koumpentoum.
« Le rôle des communautés dans l’amélioration des performances des programmes de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile de l’adolescent et de la nutrition (SRMNIA-N) », est le thème de cette année. Une occasion pour la sage-femme de souligner que « pour la planification familiale, la région est à 8% contre un taux de 23% attendu ». Des efforts sont encore à fournir pour relever le défi de la planification. A l’en croire, cette semaine est couplée à la campagne gratuite d’offres de services de planification familiale. La cérémonie officielle dudit lancement est présidée par Modou Ndao Maire de la commune de Pass Koto, en présence d’une délégation du ministère de la santé et de l’action sociale ainsi que de la direction régionale et de la communauté notamment des femmes.
Bintou Rassoul Gaye maitresse sage-femme au district sanitaire de Koumpentoum relève que dans ledit district, « les décès maternels se chiffrent à 19 en 2024. Et la plupart de ces décès sont causées, entre autres, par l’hémorragie postpartum, placenta prævia, des éclampsies. Nous avons enregistré 18 décès néonatals qui ont pour cause des asphyxies, des infections respiratoires aigües ».
Elle ajoutera que « par rapport à la planification familiale, à cause de la rétention de données sanitaires de certains agents grévistes, il est impossible des donner des chiffres. Mais par rapport à l’année 2021, le taux était à 8% contre 39% alloués au district. Malheureusement, des abandons sont notés c’est-à-dire des femmes qui viennent mais qui ne terminent pas ou bien qui abandonnent ».
La maitresse sage-femme explique que certains des décès enregistrés sont dus à l’accouchement à domicile. « Des femmes qui accouchent et qui recourent tardivement aux structures sanitaires. C’est notamment dans les postes lointains que ces cas sont plus fréquents. Le poste de santé de Loumbi situé à plus 110 km du centre de santé ne dispose pas d’ambulance. Ce qui fait que la plupart des patientes arrivent au centre dans un état souvent catastrophiques », regrette-t-elle.
Une occasion souhaiter que ces postes de santé soient dotés d’ambulance pour assurer le référencement à temps. En outre, elle prie pour que des sages-femmes soient recrutées pour combler le gap. Car le district compte en son sein 27 postes de santés et 8 d’entre eux ne disposent pas de sages-femmes.
Donc, « nous allons offrir des services surtout de planification familiale qui a été identifiée comme une stratégie, une intervention à fort impact de réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant », a-t-elle assuré. Car, l’objectif de cette journée, c’est de sensibiliser davantage les populations et de faire la promotion de l’offre de services.
echoriental.com
+ Commentaire