Enda Jeunesse Action de Tambacounda en partenariat avec Kinderpostzegels, a organisé une série de deux sessions de renforcement de capacités aux acteurs de l’école (enseignant.e.s, parents, autorités scolaires, vendeuses, gardiens…) sur la santé mentale. A Missirah puis à Tambacounda, il s’agissait d’aider ces acteurs de l’école à mieux comprendre la notion de santé mentale.
Il est question également, de renforcer les capacités de ces derniers en prévention, prise en charge et accompagnement en matière de santé mentale, susciter leur engagement à soutenir d’autres personnes notamment les enfants à se relever d’une détresse psychologique. Une session qui entre dans le cadre du projet « à l’école en toute sérénité » qui se veut une réponse aux besoins de scolarisation le plus longtemps possible pour tous les enfants.
Selon Bangaly Diallo, chargé de projet éducation à Enda Jeunesse Action, le projet en question est articulé autour de trois axes que sont : l’éducation, la participation et la résilience (santé mentale). « Par ailleurs, il a été constaté que de plus en plus les enseignant.e.s éprouvent des difficultés à gérer les grands groupes ce qui pourrait amener plusieurs enfants à abandonner parce que n’étant bien pris en charge au cours des enseignements/apprentissages. Il en est de même, nombreux sont les parents qui ne sont pas au parfum de la problématique de la santé mentale notamment des enfants. C’est à ce titre qu’il est envisagé de renforcer les capacités des acteurs de l’école sur la santé mentale», explique-t-il.
A l’en croire, « le constat qui se dégage c’est que les enfants ont toujours constitué la cible la plus vulnérable des crises qui affectent les communautés (sanitaires, sécuritaires et alimentaires). Leur état psychologique est rarement pris en compte pendant ces crises. Par exemple, pour la pandémie de Covid-19, les enfants ont été les plus touchés par la crise. En effet, ce sont eux, qui ont supporté les violences familiales, perdu les opportunités de développement émotionnel, devenus orphelins et qui risquent de grandir sans équilibre psychoaffectif. Tous ces facteurs influent négativement sur leur rendement scolaire, d’où la nécessité et la pertinence de nous interroger sur l’équilibre, le bien-être et l’épanouissement des enfants à l’école ».
Pour lui, la santé mentale demeure une nouvelle problématique à prendre en compte dans les enseignements-apprentissages et son importance réside du fait qu’elle soit abordée sous l’angle non médical et de la prévention. Cette approche non médicale et non médicamenteuse ouvre un univers de choses simples, pratiques, accessibles et ayant un sens culturel pour les communautés.
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