Les Centres Conseils pour Adolescents(CCA) de Tamba et Bakel en conclave de deux jours pour une plateforme régionale de plaidoyer en faveur des jeunes sur la sexualité complète en milieu extra scolaire. Une rencontre qui cherche à faire ce plaidoyer auprès des collectivités territoriales car le 7e programme que déroulent ces CCA, prend fin en 2018. A en croire Madou Cissé Coordonnateur CCA de Tamba et Mamadou Diop Bâ CCA Bakel, il n’ya aucun autre programme en vue. D’ailleurs, le principal bailleur de ces centres ados, le FNUAP se retirer en 2018, à la fin dudit programme. Du coup, des interrogations planent sur les lendemains des dits centres. C’est donc le moment de réfléchir avec tous ceux qui œuvrent autour de ces centres afin d’aboutir à la rédaction d’un document, plaidoyer, qui sera porté par les jeunes eux- mêmes. Ce qui permettra d’avoir r une continuité après le retrait du principal bailleur, soutient M. Cissé. A sa suite, Moustapha Fall inspecteur régional de la jeunesse dira que des actions s’imposent au moment où l’adolescent tend à conserver une image dégradée ou simpliste de la sexualité et confond l’éducation à la sexualité, à l’incitation à la sexualité. Et pourtant ces deux concepts sont totalement différents. « Nous affirmons que l’information sur l’éducation sexuelle se fixe comme objectif de permettre aux jeunes et adolescents des espaces non conventionnels ou extrascolaires de devenir des individus sexués, épanouis ». Egalement, poursuit le régional de la jeunesse, il faut arriver à avoir des citoyens responsables de leurs comportements à la fois par rapport à eux -mêmes mais aussi par rapport aux autres. Face à une telle problématique de l’information sexuelle, une mobilisation de l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques, des collectivités territoriales, des mouvements associatifs etc, s’impose avec acuité. « Seule une synergie autour de cette priorité nationale apportera les solutions escomptées », soutient M. Fall.
La sexualité complète
« Il y’a une négligence des aspects de l’éducation sexuelle ». Il est alors aujourd’hui question de prendre en compte tous ces aspects, précise les coordonnateurs des CCA. Par exemple l’appartenance sexuelle, c’est-à-dire selon que l’on soit homo ou hétéro, est un des aspects qui est resté jusque là un tabou. « Mais il faut en parler », martèle Madou Cissé. C’est dire que désormais, il faut prendre la personne dans sa globalité. Pour Mamadou Diop Bâ, l’habitude était de donner l’information sur l’éducation sexuelle aux adolescents et aux jeunes. Il s’agit maintenant de leur apprendre à comprendre leur environnement. « Il faut qu’ils arrivent à dire non quand il faut justement dire non », ajoute M. Bâ. Il urge d’inculquer à ces jeunes des savoirs faire, des attitudes et des aptitudes qui permettent une prise en main personnelle ou une prise en charge de sa propre sexualité.
Ansoumana SADIO
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