L’adjoint au Préfet du département de Tambacounda a présidé, jeudi 8 Août 2024, un Comité Départemental de Développement CDD, sur le Modèle Harmonisé d’Enseignement Bilingue au Sénégal, MOHEBS. Il s’agit à travers cette rencontre, de créer un environnement dans lequel les autorités administratives et territoriales, les acteurs de la société civile, adhérent et à soutiennent l’enseignement bilingue (langues locales et le français comme langue seconde) chez les enfants des premières années de la scolarité (Grande section, CI, CP). Une occasion de partager le MOHEBS, ses fondamentaux, sa mise en œuvre et le programme RELIT (Renforcement de la Lecture Initiale pour Tous).
Il est question d’échanger avec les participants sur l’importance du MOHEBS afin qu’ils s’engagent à appuyer le système éducatif dans sa mise en œuvre du programme pour avoir des résultats escomptés. Dans la région de Tambacounda, ce programme est en train d’être expérimenté et est mis en œuvre depuis 2 ans voir 3 ans. « Ceci a démarré par une cartographie linguistique pour identifier la langue dominante parlée dans chaque école », a dit Mikaila Diop Inspecteur de l’Education et de la Formation (IEF) de Tambacounda.
A cet effet, un processus d’enrôlement a été effectué pour un certain nombre de classes de CI devenues des CP cette année et sont au nombre de 39, qui expérimentent le bilinguisme dans le département de Tambacounda. l’Ief d’indiquer que l’académie est en phase de généralisation car toutes les classes de CI du département également toutes les grandes sections sont enrôlées. Les langues ciblées sont le wolof, le Poular, le Mandingue, le Soninké et le Sérère.
L’adhésion aux changements et innovations apportées par le MOHEBS passera nécessairement par une campagne de communication et de mobilisation communautaire qui ont pour objectif d’informer, de sensibiliser, de mobiliser et de mener le plaidoyer auprès de toutes les parties prenantes de la société sénégalaise en appui à un enseignement bilingue de qualité.
En effet, La réussite du MOHEBS repose, en grande partie, sur l’appropriation du dispositif par tous les acteurs concernés, le développement et la mise en œuvre d’une stratégie de communication et de mobilisation communautaire efficace.
L’adjoint au préfet du Département de Tambacounda, Moussa Samb a insisté sur la sensibilisation tout en soulignant que le choix d’une langue dans une école ou dans une zone, peut être source d’incompréhension entre les populations mais cela nécessite l’appropriation du programme par les populations locales. Il urge de renforcer davantage la sensibilisation auprès des populations afin qu’elles puissent jouer un rôle particulier et décisif dans le cadre de la mise en œuvre de cette réforme irréversible de l’enseignement.
Sokhna DANDIO
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