Avec une approche agile et collaborative, l’Institut Supérieur des Etudes Technologiques Appliquées (ISETA) de Tambacounda, dans le cadre de son projet de formation insertion, soutenu par le Réseau FAR (Formation Agricole Rurale) International, accompagne 100 femmes à travers la culture et la transformation du fonio. Une initiative qui veut ainsi contribuer à la valorisation du potentiel agricole de la région, à travers le développement de chaines de valeur des produits agricoles.
Le projet FAR a bien contribué à l’insertion professionnelle et sociale par la formation agricole des jeunes, des producteurs et productrices, le projet est déroulé au village de Djinkoré Manfing, dans la commune de Néttéboulou (département de Tambacounda). Il s’agit pour Mamadou Boye Diallo, Président Directeur Général de l’ISETA, « d’impulser une dynamique prometteuse qui d’ailleurs est saluée par l’ensemble des acteurs impliqués aussi bien du côté des bénéficiaires directs que des partenaires impliqués dans la mise en œuvre ».
La fin de ce projet veut « faire du fonio, un fer de lance social et économique à l‘échelle régionale. Confirmer et consolider la filière fonio comme levier stratégique pour booster le développement dans la région de Tambacounda. Car, c’est un potentiel pour contribuer à la sécurisation, l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire. On sait que cette céréale permet de traverser plus sereinement les périodes de soudure. Aussi, il est question de valoriser des terres disponibles et qui n’étaient pas forcément considérées comme potentialité valorisables pour une agriculture stratégique dans l’alimentation mais aussi sur le plan économique. En outre, c’est un potentiel pour la création de champions aussi bien dans la production que dans la transformation et la commercialisation ».
Il ajoutera qu’il s’agit « de contribuer au renforcement de capacités des femmes et des jeunes dans la culture du fonio en adéquation avec les besoins de développement local et aider à la lutte contre la pauvreté et l’exode rural ». Pour cela, le Projet FAR international est mis en place une unité de transformation du fonio pour les femmes de ce village. En plus, deux moulins à céréales ont été remis pour aider les femmes enrôlées dans la transformation des productions », a laissé entendre Mamadou Boye Diallo.
« Le programme fonio est le reflet de la volonté de mise en œuvre de la vision de l’actuel Président de la République du Sénégal. Une vision déclinée lors de sa campagne dans le document intitulé « LE PROJET pour un Sénégal souverain, juste et prospère ». En effet, un des 5 grands axes porte sur l’économie endogène et la souveraineté alimentaire pour un secteur primaire qui garantit une sécurité alimentaire et une génération conséquente de devises pour l’économie nationale ; un développement du tissu industriel basé sur la transformation de ce que nous produisons et la promotion de champions industriels locaux », soutient le PDG de ISETA Mamadou Boye Diallo. Pour lui, le fonio peut potentiellement améliorer la nutrition et contribuer à la sécurité alimentaire, au développement des zones rurales et à l’utilisation durable de la terre.
A l’en croire, rien ne sera de trop pour éradiquer la pauvreté, lutter contre la faim, entre autres, pour atteindre les objectifs d’un développement durable, horizon 2030. Il urge alors d’aller dans le sens d’une initiative de mise en place d’une entreprise sociale qui peut prendre la dénomination de « Djinkoré Fonio services ». Et pour cela, il faut intégrer la territorialisation des politiques publiques pour valoriser le contexte institutionnel favorable au développement de la filière fonio. Ceci est une orientation stratégique qui devrait être développée, car les orientations de la politique nationale au Sénégal pour les prochaines années, mettent résolument l’accès sur la souveraineté alimentaire », explique notre interlocuteur.
echoriental.com
+ Commentaire