Le mouvement « Nous sommes la solution » qui vise à promouvoir la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest, a organisé à Tambacounda un atelier de démultiplication d’une formation déroulée à Niaguis (région de Ziguinchor) sur les bio intrants. Un renforcement de capacités notamment des membres de l’association « Nguenar » qui gère la coordination du mouvement dans la région naturelle du Sénégal Oriental (Tambacounda-Kédougou).
Fondé en 2011, le mouvement « nous sommes la solution » de femmes rurales du Burkina Faso, du Ghana, de la Guinée, du Mali et du Sénégal, veut promouvoir l’agroécologie paysanne, les produits locaux et le consommer local.
Pour Bocar Djigué, formateur en agro écologie (sur les bio protecteurs et les biofertilisants) à Tambacounda, cet atelier de renforcement de capacités s’inscrit dans le cadre d’une démultiplication après une formation déroulée à Niaguis dans la région de Ziguinchor, à laquelle deux membres de l’association Nguénar ont assisté. Et donc en présence d’une équipe de superviseur venue de Niaguis, nous déroulons la démultiplication avec les différents GIE de femmes de Tambacounda pour leur permettra de s’en approprier ».
A l’en croire, « deux modules ont été revisités, à savoir le bocage (biofertilisant) dénommé le champion des biofertilisants ou le roi du compostage qui sert à fertiliser le sol. Le deuxième module revient sur un bio protecteur qui lutte contre les attaques. C’est à la fois préventif et curatif », explique Bocar.
Selon madame Mariéme Sy, coordonnatrice du mouvement « Nous sommes la solution » au Sénégal oriental, « il s’agit entre autres, de promouvoir les bonnes pratiques et les savoirs faires agricoles paysannes, promouvoir l’agriculture familiale à travers l’agroécologie paysanne, influencer les décideurs et promouvoir une meilleure gouvernance agricole ». La coordonnatrice de faire savoir que sa structure « œuvre pour une Afrique où, dans la solidarité, les femmes rurales, impliquées dans la prise de décision, cultivent, transforment vendent et consomment les produits de l’agriculture familiale tout en préservant l’environnement pour un développement harmonieux et durable ».
A sa suite, Abdoulaye Sané secrétaire administratif et financier, superviseur en agro écologie au mouvement « Nous sommes la solution » soutient que deux membres de l’association « Nguénar » de Tambacounda ont assisté à cette formation sur les bio intrants. « Donc, nous sommes venus pour superviser ce qu’ils ont appris comme formation dans l’agro écologie plus particulièrement sur le bio intrant. Une manière de sensibiliser les populations sur l’utilisation des intrants écologiques. Il s’agit de travailler à soigner notre environnement », explique-t-il.
Pour Sané « l’utilisation d’engrais chimique, des pesticides chimiques, ont beaucoup affecté notre environnement. Raison pour laquelle, à travers cette formation, nous les sensibilisons à l’utilisation des engrais bio pour permettre à la génération future, de pouvoir bénéficier d’une alimentation saine ». Il ajoutera que le défi à relever par le mouvement « Nous sommes la solution », est d’assurer aux populations une alimentation répondant à leurs besoins qualitatifs et quantitatifs. « Il est également nécessaire de répondre, à long terme, aux besoins alimentaires de l’humanité, ce qui implique la prise en compte de très nombreux facteurs, dont le climat et les modes d’alimentation » ; ajoute-t-il.
echoriental.com
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