Le Conseil Sénégalais des Femmes (COSEF) en collaboration avec le Projet Intégré de Nutrition et Genre au Sénégal (PINGS), déroule un atelier de cinq jours à Tambacounda. Une session qui permettre aux femmes qui travaillent au niveau district et communautaire, de renforcer leurs compétences en leadership, développement personnel, droits des femmes, genre et plaidoyer dans l’exercice de leurs rôles et responsabilités. Il s’agit à travers cet atelier, de contribuer à la promotion de l’égalité et de l’équité dans les relations entre les sexes, pour l’amélioration de la nutrition et la santé de la reproduction des femmes et des adolescentes dans cinq régions cibles.
«Nous sommes en collaboration avec le Projet Intégré de Nutrition et Genre au Sénégal (PINGS) pour dérouler un programme de leadership destiné aux femmes qui interviennent dans la santé de reproduction et la nutrition. Une initiative déroulée dans 5 régions de Kolda, Kédougou, Kaffrine Sédhiou et Tambacounda avec un financement de Affaire Mondial Canada (AMC) pour renforcer les capacités de 150 femmes à savoir 30 par région», a expliqué Seynabou Mbaye, présidente nationale du conseil sénégalais des femmes (COSEF).
A l’en croire, «pendant les cinq jours, il s’agira de passer en revu des modules et d’avoir beaucoup d’interaction avec ces femmes sur les thématiques ciblées. Tout cela, adossé à leurs domaines d’intervention que sont la nutrition et la santé de la reproduction».
Malheureusement, poursuit-elle, «il est noté une autonomisation relativement faible des femmes dans ces régions avec un accès très limité aux soins de santé de la reproduction et de la nutrition. Un taux élevé en terme de mortalité maternelle et infantile, un taux très faible d’accès à la planification familiale. Et tout cela a forcément un impact sur le bien-être et la vie de ces femmes mais également de leurs enfants».
Pour Maïmouna Baldé chargée de programme au niveau de PINGS, «le programme est déroulé en trois phases, à savoir celle de la formation qui sera suivie de la mise en œuvre et enfin celle du coaching. Nous accompagnons les femmes qui sont au niveau communautaire et les prestataires de santé dans la participation active de la prise de décision dans les domaines de la santé de la reproduction et de la nutrition. Le projet sera déroulé en sept ans (septembre 2021-mai 2028) pour 35 millions de dollars canadiens.
Une occasion pour le directeur régional de santé, Dr. Bayal Cissé, venu présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier, de souligner qu’une telle session est d’une importance capitale pour les acteurs au niveau des structures de santé, les badién gokh, les relais, les infirmiers chefs de postes et les sages-femmes des districts de Tambacounda, Maka Colibantang et de Goudiry. «Nous pensons que cette formation peut être une solution en matière de nutrition pour une équité, une facilitation à travers une amélioration de la santé des femmes et des enfants».
echoriental.com
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