Le Comité Départemental de Protection des Enfants (CDPE) de Tambacounda a organisé à Missirah, la journée de l’enfant africain 2024. Sous le thème, « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue », il s’agissait de faire le point sur les progrès accomplis et d’identifier les défis à relever en ce qui concerne la réalisation du droit à l’éducation en Afrique notamment dans le département de Tambacounda.
Durant la cérémonie présidée par le Préfet du département de Tambacounda, le thème de la JEA 2024 a été explicité à travers des communications par un comité commis à cet effet. « L’éducation pour tous ‘ et ‘ l’heure est venue ‘. L’aspect « l’éducation pour tous » est essentiel, car l’article 11, paragraphe 1, de la Charte Africaine sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant stipule que « tout enfant a droit à l’éducation ». L’éducation est un droit pour tous les enfants d’Afrique, indépendamment de leur lieu de résidence, de leur race, de leur statut parental, de leur handicap, de leur sexe ou de tout autre statut. L’initiative mondiale « Éducation pour tous » a été lancée en 1990 par l’UNESCO afin d’améliorer l’accès à l’éducation.
L’exclusion d’un groupe aussi important d’enfants de l’éducation réduit à néant le concept d’éducation pour tous ». Le Comité note donc que le droit à l’éducation pour tous doit être plus que jamais amplifié. Le deuxième aspect du thème de la JEA 2024 est « le moment est venu », qui a principalement trait au rôle et à l’impact de l’éducation sur le développement des enfants, ainsi qu’à la résolution de divers problèmes émergents. L’éducation n’est pas seulement un droit fondamental, elle facilite également la réalisation d’autres droits de l’enfant et l’élimination de la discrimination à l’égard des enfants.
Au Préfet du département de Tambacounda, Alioune Badara Mbengue d’expliquer les raisons du report de cette célébration initialement prévue le 16 juin de chaque année. Il a évoqué entre autres, l’examen du Cfee et de l’entrée en 6e, la Tabaski. Le choix de Missirah selon lui, s’explique par la volonté pour le CDPE de déconcentrer ses actions. « La note particulière est le fait de réunir l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le secteur de la protection de l’enfant, pour en faire une seule organisation. Car, les Cdpe sont des instances de coordination et de mutualisation des efforts pour la protection de l’enfant ».
Ceci étant, il est noté que l’arrondissement de Missirah fait face à plusieurs contraintes dans la protection de l’enfant. Sur le thème, le Préfet Mbengue de regretter que « malgré les efforts de l’Etat, un déficit d’enseignants se pose dans le département de Tambacounda. L’autre contrainte est liée à l’état civil. Car cette année pour le compte du Cfee et de l’entrée en 6e, plus de 2 mille enfants du département ont été autorisés à composer sans pièce d’état civil. Mais au sein du Cdpe, dans une synergie avec le partenaire UNICEF, mille enfants ont été enrôlés à l’état civil. Nous allons voir comment renforcer ces efforts pour arriver à zéro enfant sans pièce d’état civil (extrait de naissance) ».
L’organisation de la dite journée veut encourager les États membres à procéder à une évaluation nationale des mesures législatives, administratives, budgétaires et judiciaires prises pour réaliser le droit à l’éducation y compris l’éducation de la petite enfance. Egalement, il est question d’encourager les États membres à accroître leurs investissements dans l’éducation, à renforcer leurs établissements d’enseignement en galvanisant les efforts techniques et politiques, mobiliser des partenariats entre les parties prenantes pour assurer une éducation équitable et inclusive pour tous. Aussi, de fournir des orientations politiques et créer des plateformes pour partager les capacités et l’expérience des parties prenantes sur la mise en œuvre du droit à l’éducation.
Les enfants ont lu et remis un mémorandum au Préfet pour le renforcement de leurs droits notamment celui à l’éducation.
echoriental.com
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