A travers la communication et la vulgarisation de la charte de protection contre ces pratiques néfastes, Enda Jeunesse Action/Tambacounda, en collaboration avec UNFPA, (dans le cadre de son programme « Son choix » sur la lutte contre les mariages d’enfant dont l’objectif est de construire des communautés libres des mariages d’enfant), ambitionne de jouer sa partition afin de « mettre fin aux mariages des enfants et aux Mutilations Génitales Féminines ainsi qu’à l’excision ».
Lors d’une journée de vulgarisation des chartes de protection contre les Mgf et les mariages d’enfants, il est indiqué qu’il s’agit, entre autres, de conscientiser les communautés sur l’importance de la charte de protection contre le mariage des enfants. Mais aussi, de renforcer la communication sociale par rapport aux mesures de protection en faveur de l’abandon des Mgf et Mariages d’enfant dans les communes de Koussanar, Sinthiou Malème et Tambacounda.
Il est démontré qu’au Sénégal, près de deux millions de filles et de femmes ont subi des MGF. « Les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits de la personne. Chaque fille et chaque femme a le droit d’être protégée contre cette pratique néfaste aux conséquences dévastatrices, symptôme d’inégalités de genre persistantes.
Dans un document remis à la presse par l »’équipe de Enda Jeunesse Action-Tambacounda, il est indiqué que « toutes les formes de mutilations sexuelles féminines sont associées à un risque accru pour la santé. Les complications immédiates peuvent être douleur violente, choc, hémorragie, tétanos ou septicémie (infection bactérienne), rétention d’urine, ulcération génitale et lésion des tissus génitaux adjacents ».
Ainsi, pour « des aspects néfastes de santé résultant du mariage des enfants, on peut citer la grossesse des adolescentes (14 millions d’adolescentes mariées accouchent chaque année); la mortalité maternelle (une des causes principales de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans); et le risque. D’où réside l’importance d’organiser une journée de vulgarisation des chartes de protection contre les Mgf et Mariage d’enfants ».
A ce titre, l’excision est aussi un moyen pour les hommes de contrôler la sexualité de leurs femmes. Toutefois, le procédé a perdu de son sens culturel et traditionnel : l’opération est aujourd’hui généralement réalisée avant l’âge de 5 ans en milieu rural et dans les 40 jours suivant la naissance en milieu urbain. D’où des complications à long terme comprennent des douleurs chroniques et des infections telles que des infections chroniques du bassin/pelvis ou des infections urinaires qui peuvent monter jusqu’aux reins.
« Les mariages des enfants privent les filles de leurs droits fondamentaux, et mettent en danger leur vies et leurs moyens d`existence. Se marier à un jeune âge est préjudiciable à la santé et au bien-être des filles, restreint leur accès à l’éducation et les opportunités de gagner un revenu, et conduit souvent à un isolement social », note-t-on.
echoriental.com
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