Une cartographie des vulnérabilités a été dressée suite aux travaux de recherches menés dans le cadre d’une étude soutenue par l’Union Européenne, sur « les menaces affectant la résilience des communautés au Sénégal oriental ». Ainsi, le Timbuktu Institute a démarré une sensibilisation dans la région de Tambacounda eu égard à sa position géographique mais aussi par sa forte résilience, à travers des sessions de dialogue sur le thème « Dialogues sans frontières, bâtir une résilience inclusive ».
Ces dialogues sont destinés à tous les responsables de la société civile, (leaders associations, Badiénu Gox, enseignants, FDS) avec une prise en compte des spécificités de leur domaine d’intervention et de leur impact sur le vivre ensemble, la cohésion sociale, et leur le rôle dans leur maintien. Selon Dr. Bacary Samb directeur régional de Timbuktu Institute, sa structure s’est appuyée « sur un socle historique, culturel, religieux et qui a symbolisé une forme de cohésion sociale, une forme de coexistence pacifique avec un islam tolèrent et des liens sociaux renforcés par la communauté de culture, un ensemble favorable au dialogue. La sensibilisation est menée dans le cadre de séminaires de dialogues sans frontière pour une résilience inclusive, un projet financé par l’union européenne et mise en œuvre par la fondation Konrad Adenauer Stiftung en partenariat avec Timbuktu Institute » de l’initiative SENRésilience II.
Pour le directeur de Timbuktu Institute, « Tambacounda symbolise également la région frontalière qui n’est pas loin du Mali. Et donc la question de la sécurisation de nos frontières est certes assurée par les FDS (Forces de Défense et de Sécurité) avec le renforcement de dispositif comme le camp militaire de Goudiry, le GARSI, mais aussi c’est l’affaire de toute la population qui doit se mobiliser dans une parfaite collaboration avec ces Fds. Ce, dans le cadre d’une sécurité collective où les populations elles-mêmes, ont un rôle très important à jouer ».
Pour lui, « la mobilisation que nous avons vu de la part des badiénu gox, des leaders religieux, des associations de jeunes, des mouvements associatifs, qui ont été à nos côtés, est rassurant. C’est dire qu’il y a une prise de conscience progressive des populations de la région, des enjeux que représentent la sécurité collective mais également la prise en compte de la dimension préventive qui est éminemment importante et qui concerne toutes les couches de la population », a laissé entendre Dr. Bacary Samb.
Il était question de faciliter des espaces d’échange inclusifs, organiser des rencontres régulières permettant aux enseignants, FDS, Badiénou Gox et leaders d’associations sur les enjeux du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. Entre autres, renforcer la résilience communautaire face aux tensions, mais également, développer des stratégies communes pour anticiper et gérer les conflits existants ou latents, grâce à la participation active de tous les acteurs.
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