Pour présenter et partager les résultats de l’étude de marché de la banane, le projet Tiers Sud-Bey Daare de la SODAGRI cofinancé par l’AFD (Agence Française de Développement) et l’UE (Union Européenne) a convié les acteurs de la filière à un atelier à Tambacounda. Il s’agit entre autres, de partager avec les acteurs de chaine de valeur banane, l’évolution du marché mondial de la banane, les résultats de l’analyse des tendances de l’offre et de la demande, la cartographie de la provenance de la banane sur le marché, mais aussi les marchés actuels de la banane.
La rencontre, a également permis d’échanger sur des estimations de la taille du marché des différents produits, les concurrents directs et indirects de la banane locale, mais surtout les contraintes de l’approvisionnement du marché de la banane, les principaux facteurs limitant la commercialisation de la banane, sans oublier les actions d’amélioration et les opportunités de marché de la filière banane locale.
Durant cette rencontre, il a été indiqué que l’importation de la banane ivoirienne a atteint 35.912 tonnes, en 2022, soit une augmentation de 118% en 10 ans. Dans une présentation, lors de la rencontre, il est noté que « dans la situation actuelle, une segmentation du marché national existe avec la banane importée de Côte d’Ivoire et occupe le marché de « premier choix ». La banane locale, quant à elle est considérée comme du deuxième choix. En effet, la production locale est essentiellement acheminée et commercialisée en vrac et ne passe pas souvent par les mêmes installations de mûrissement et de stockage. Le potentiel de développement est pourtant énorme avec un marché national dont la taille est estimée à 70.000 tonnes par an. Cette situation de positionnement de la banane locale face à la concurrence de la banane importée s’explique d’abord par les difficultés en amont avec la faible intégration de la technologie et des innovations au niveau de la production. Par ailleurs, même si la dynamique organisationnelle des acteurs de la filière s’est beaucoup améliorée, avec la mise en place d’infrastructures post-récolte, la qualité de la banane locale n’est pas encore totalement garantie en l’absence d’une véritable chaîne d’approvisionnement du marché. C’est dans ce contexte que le groupement Rikolto/Horizont 3000 a commandité cette étude de marché avec pour ambition de définir une stratégie de pénétration de la banane locale et une exploration de nouveaux créneaux de distribution ».
Cette étude a permis de déceler les contraintes majeures liées à la commercialisation de la banane et propose des axes pour améliorer sensiblement la situation et à installer la banane produite localement dans les premières loges alimentaires de qualité en Afrique.
A signaler que le Projet Tiers Sud Bey Daare de la SODAGRI est en train d’appuyer la filière banane à travers une série de formations sur les bonnes pratiques agricoles, le renouvellement du matériel végétal avec l’introduction de vitro-plants et l’amélioration des systèmes d’irrigation de vingt-huit (28) sites de bananeraies.
echoriental.com
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