Sous la houlette de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), les acteurs des postes de contrôle juxtaposés (PCJ) de Boundou Fourdou, à la frontière entre le Sénégal et la Guinée Conakry, ont été en conclave à Tambacounda. Il s’agit principalement de prendre des mesures appropriées en vue de l’opérationnalisation effective de ces PCJ de Boundou Fourdou, construits et équipés à hauteur de plus de 3 milliards, pour faciliter les échanges entre les deux Etats (Les Sénégal et la Guinée Conakry).
Il est noté que les transports routiers, assurent plus de 90 % des échanges intra-régionaux. « En raison notamment de l’insuffisance des infrastructures de qualité mais aussi et surtout des délais de transport sur les corridors et aux frontières, l’Afrique de l’Ouest accuse un retard dans le développement de ses échanges régionaux », explique madame Kabo Aïssa Sidikou représentante de la commission de l’UEMOA au Sénégal.
Ainsi, le transport routier enregistre des coûts de transports plus élevés comparés au reste du monde, du fait entre autre des tracasseries et prélèvements illicites le long des corridors et aux frontières.
Dans ce contexte, les Etats et les Organisations Régionales (CEDEAO et UEMOA) ont entrepris des efforts pour assurer la fluidité du transport routier, à travers l’adoption des instruments nécessaires en matière de facilitation des transports et transit routier inter-état. De même, en vue de la gestion coordonnée des frontières pour réduire le temps de passage, le concept de Postes de Contrôles Juxtaposés (PCJ) a été identifié.
L’objectif visé par les PCJ est d’aboutir à une meilleure facilitation des échanges en regroupant les formalités (transit, dédouanement, immigration, santé, phyto-sanitaire, etc.) à la frontière en un seul lieu afin de profiter des économies d’échelle, réduire le temps de passage à la frontière, simplifier les procédures de transit, et de dédouanement, améliorer la coopération et la coordination des contrôles, encourager l’échange des données et des informations et renforcer la lutte contre la fraude et aboutir à l’amélioration des recettes fiscales. Les PCJ contribueront ainsi à améliorer l’interconnectivité et à renforcer l’intégration des marchés.
A en croire, madame Kabo Aïssa Sidikou « la visite des PCJ de Boundou Fourdou laisse perplexe : un site réalisé dans les règles de l’art sur 15 hectares, des infrastructures opérationnelles comprenant outre les bureaux, un circuit de passage des véhicules, une aire de délestage, un hangar, des aires de repos, un bassin de décantation, une centrale photovoltaïques du mobiliers de bureau et du matériels informatiques de qualité. Et, parallèlement, une absence totale de vie administrative », regrette la représente de l’UEMOA au Sénégal.
C’est pourquoi, En qualité d’acteurs clés des PCJ de Boundou Fourdou, « vous aurez, au cours de la présente réunion qui fait suite à celle tenue en décembre 2020, à vous concerter, à interagir afin de proposer une nouvelle feuille de route réaliste cette fois ci, en vue de l’opérationnalisation effective desdits PCJ », instruit-elle.
echoriental.com
+ Commentaire