Les années se suivent et se ressemblent surtout pour les tout-petits de la maternelle municipale de Tambacounda. En cette période d’année, l’heure est aux rituels du mardi gras, célébré la veille du «mercredi des cendres», marquant le début du Carême chrétien. Une fête qui unit désormais toutes religions confondues au Sénégal, notamment dans les établissements scolaires.
A cette occasion, « chaque enfant peut exprimer, à travers le déguisement qu’il aura choisi, sa personnalité et ses rêves ». Pour madame Bâ Aïssatou Diagne, directrice de l’école maternelle municipale de Tambacounda, le mardi gras a une forte valeur pédagogique. Et les élèves se sont distingués par un accoutrement. Ils se sont habillés en religieux, en tenue traditionnelles de leur culture, en civils, en policiers, militaires, sapeurs pompiers ou gendarmes, bref en tenue de commandement territorial pour aussi imiter l’adjointe au gouverneur de la région de Tambacounda.
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Et d’ailleurs pour l’édition 2023 de ce mardi gras, les parents d’élèves ont assisté à un spectacle digne d’un carnaval qui a ressorti les différentes facettes de la richesse culturelle de la région mais aussi du Sénégal toute entière. Les catégories d’acteurs ont été imitées à l’image de nos forces de défense et de sécurité (FDS), gardiens de la paix et de la stabilité de notre pays. Un thème qui a été au menu de l’adresse de la directrice de l’établissement qui a tenu à sensibiliser les uns et les autres à la culture de la paix. Pour Mme Bâ Aïssatou Diagne, « la paix ne doit pas être un simple mot, un slogan qu’on empreinte de manière circonstancielle. Elle doit se cultiver et émaner de la conscience des uns et des autres. La paix est l’affaire de tous ».
En cette période de tension préélectorale, la paix doit être une conviction de tous. A l’en croire, une paix sociale, intérieure, individuelle et ensuite collective est le meilleur concept. Mme Bâ soutient également que la stabilité doit avoir des préalables, dont la citoyenneté. « Voilà pourquoi en de pareilles circonstances, nous profitons de l’occasion pour sensibiliser les jeunes et les parents sur la situation actuelle que traverse le pays. Que les parents continuent à éduquer les enfants ».
Pour cette fête, la directrice de prier pour que les fidèles chrétiens puissent terminer dans la paix et la concorde, leur carême, qui à un certain moment sera couplé au mois de ramadan musulman. Et d’ailleurs pour limiter les dépenses et gérer facilement l’effectif important d’élèves, il a été décidé de fêter dans l’enceinte de l’école contrairement aux autres années où les pensionnaires étaient conduits vers les institutions pour des moments de découverte.
Le mardi gras peut être considéré comme un moment pour identifier les points et les situations de la vie personnelle et communautaire qui ont besoin de purification. La directrice d’inviter à une paix permanente et pas une paix circonstancielle.
echoriental.com
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