Le programme INSPIR (International Network for Social Protection Right) déroule une vaste campagne de plaidoirie, dans le cadre de la prise en charge de protection sociale. Il s’agit de l’initiative de Couverture Maladie Universelle (CMU), de carte d’égalité de chance mais aussi et également de la prise en charge des handicapés. Car, regrette-t-on, une ardoise salée de 1.112.499.750 f, pour la seule région de Tambacounda, doit être épongée par l’Etat pour éviter tous désagréments.
Dans un mémorandum remis ce jeudi 16 décembre 2021 à l’adjoint au Gouverneur de la région de Tambacounda en charge des questions de développement, il est noté que « le système de santé fait face aujourd’hui a des difficultés financières liées aux retards de paiement des factures par les mutuelles d’une part et par l’État pour les politiques de gratuité d’autre part. Ces retards entraînent des ruptures de produits et une indisponibilité d’intrants. Les prestataires, ne pouvant pas mettre à disposition des patients des médicaments, les orientent dans les officines de pharmacie où le coût est encore plus élevé », explique Mamadou Bâ coordonnateur régional du Programme INSPIR (International Network for Social Protection Right) par ailleurs président de l’union régionale des mutuelles de santé communautaire.
Il poursuit en soulignant « qu’au niveau de nos mutuelles de santé, les dettes de l’État en matière de cotisations pour les bénéficiaires classiques, les BSF et CEC, d’un montant de plus d’un milliard cet douze millions quatre cent quatre vingt dix neuf mille sept cent cinquante francs Cfa (1.112.499.750 f), soit la bagatelle de 294 201 000FCFA pour Bakél, 288 678 000 Fcfa pour Goudiry, 178 677 000FCFA pour le département de Koumpentoum et 350 943 750FCFA du département de Tambacounda.
Cette somme colossale, due à toutes les mutuelles de la région, a comme conséquence, les retards dans le règlement de leurs factures de prestations et de paiement de leurs charges de fonctionnement. Nos mutuelles sont victimes de suspension et d’arrêt de prestations au détriment de nos bénéficiaires. Le personnel des mutuelles est payé avec retard et les réunions des organes de gouvernance sont irrégulières ».
Pour éviter les suspensions de convention et arrêt des prestations, les mutuelles arrêtent la prise en charge des groupes vulnérables et indigents (BSF et CEC) pour retard du versement de leurs cotisations par l’État. L’État doit à nos mutuelles de santé, les cotisations des années 2018, 2019, 2020 et 2021. Notre système d’assurance maladie est entrain de s’effondrer sous le point des créances.
On assiste à un renchérissement des coûts de soins pour les ménages qui sont obligés de recourir aux officines de pharmacie pour les médicaments ou au secteur privé pour accéder à des soins de qualité. Cette situation expose les populations aux risques de dépenses catastrophiques et à la pauvreté.
Pour éviter de telles conséquences, le coordonnateur d’inviter l’Etat, au règlement des dettes au profit des mutuelles de la région ; la prise de mesures pour le versement par avance des subventions de cotisations des BSF et des CEC aux mutuelles de santé ; le paiement régulier des subventions de cotisations des bénéficiaires classiques; l’arrêt des suspensions de convention et de soins par les prestataires dans le cadre de la CMU de base à travers les mutuelles de santé ; le règlement des dettes relatives aux programmes de gratuité des soins (Plan Sésame, 0-5 ans, césarienne, dialyse, etc.), entre autres.
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