Pour une compréhension plus approfondie de l’enseignement bilingue, du programme de Renforcement de la Lecture Initiale Pour Tous (RELIT), le Collectif des Acteurs de la Petite Enfance (CAPE) de Tambacounda a organisé un atelier de deux jours au profit de ses membres. Une occasion de parcourir certaines difficultés rencontrées dans les classes dans le déroulement des apprentissages.
L’initiative lancée par le Ministère de l’Education Nationale (MEN), ambitionne d’augmenter de manière significative, les performances en lecture dans les premières années d’études, avec le soutien de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Seulement, des difficultés ont été détectées par les enseignants en charge de la mise en œuvre. Et dans le cadre du déroulement du plan d’action du CAPE, il est question « d’aider les enseignants. Parce que nous avons constaté que dans les classes, ces derniers rencontrent d’énormes difficultés dans la compréhension et dans la mise en œuvre des enseignements-apprentissages », a dit madame Bâ Aissatou Diagne, présidente de cette structure de la petite enfance. Malgré des sessions de formations déroulées, des difficultés persistent. « Il y a encore des zones d’ombre. Et nous avons décidé de dérouler cette session de formation pour revenir sur certaines notions du RELIT afin que les acteurs puissent dérouler correctement leurs enseignements ».
Ces difficultés sont exactement constatées sur le terrain par le corps de contrôle qui essaie d’apporter son soutien. Car, il s’agit entre autres, d’amélioration de l’enseignement de la lecture dans les premières années de l’école. Ce qui a fait dire à Sérigne Thiam Inspecteur de l’Enseignement, point focal de la petite enfance à l’Inspection de l’Education et de la Formation (IEF) de Tambacounda, en charge de ladite formation, que « RELIT est un nouveau programme qui est entrain de se déployer dans les deux académies de Tambacounda et de Kédougou. Et comme tout nouveau programme, l’appropriation pose des difficultés au départ. Et à travers les visites que nous avons effectuées dans les classes, ces difficultés notées, constituent le sentiment le mieux partagé ». Donc, cette session de deux jours, qui s’inscrit dans le cadre d’une formation continuée et constitue un facteur qui peut dans le temps, aider les à étayer les zones d’ombre qu’ils ont encore dans ce programme », a souligner l’inspecteur Thiam qui affirme que des difficultés sont liées notamment aux matériels. « Le guide a été reprographié mais les enseignants vous disent que les caractères sont des caractères très petits. Ils ont des difficultés pour l’exploitation». Mais, la question de langue pose également problème car certains enseignants ne comprennent pas la langue du milieu. C’est dire que la nécessité de formation des acteurs en didactique de langue est devenue une nécessité.
« Pour le cas de Tambacounda, il y a eu un retard dans la formation sur le guidé révisé du préscolaire. Et puisque RELIT s’appuie sur le guide révisé, c’est comme si nous avons mis la charrue avant les bœufs. Cela est lié à des lenteurs dans la formation » des enseignants de la petite enfance, dans certaines régions comme celle de Tambacounda. L’inspecteur Thiam a tenu à remercier les acteurs de la petite enfance sur l’organisation d’une telle session.
echoriental.com
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