Le Mouvement Action pour l’Avenir de la Région-Orientale (AAR-Oriental) a organisé la deuxième édition du « ndogou » précédé d’une causerie sur « le dialogue Islamo-chrétien au service de la paix et la cohésion sociale au Sénégal ». Des échanges animés par l’abbé Robert et Imam Diaby qui ont magnifié cette initiative de Moussa Jean Signaté, Président dudit mouvement.
« Cette cohésion fait notre fierté au Sénégal et l’entente religieuse est réaffirmée par le Carême et le Ramadan », dit Signaté. Alors que cette année le Carême et le Ramadan ont plusieurs jours en commun, une telle initiative vise à renforcer le dialogue islamo-chrétien au Sénégal, un pays où la cohabitation religieuse est issue d’une longue tradition.
Le bien vivre ensemble entre les musulmans et les chrétiens du Sénégal, est selon les animateurs de la causerie, « un patrimoine socioculturel à protéger, résultat d’une véritable ingénierie sociale de la paix ». Cet état de fait réside certes dans l’existence dans les textes coraniques et bibliques de versets favorables, mais aussi dans l’importance particulière accordée par les cultures traditionnelles aux différents systèmes de parenté, dont la parenté par le sang, la parenté par le voisinage, la parenté à plaisanterie, et qui accordent à ces dernières la primauté, en matière d’exigence de solidarité entre concitoyens, sur les systèmes de solidarité. A cela s’ajoutent deux autres facteurs amplificateurs, lequel résident dans un islam soufi tolérant et dans la pratique d’une laïcité hybride où l’état et les deux clergés, catholique et islamique, sont en constante relation de dialogue, développe-t-on.
Beaucoup d’enseignements ont été tirés entre autres durant la rencontre. Il est question d’éviter les stigmatisations et apprendre à écouter l’autre, connaitre sa religion. L’occasion a été saisie pour que le patron de AAR-Oriental remette des enveloppes aux nécessités. Un plus, il a octroyé un appui en sacs de ciment aux trois mosquées de Médina Coura, mais aussi à la Cathédrale Marie Reine et au poste de santé dont les travaux de construction sont relancés par Maître Sidiki Kaba, Ministre des Forces Armées.
Les 90% de musulmans vivent dans le respect et l’échange fraternels avec les autres confessions religieuses. Ce qu’il explique le parfait vivre ensemble depuis des siècles. Et au Sénégal, les religions ne constituent pas des sources de divergence confessionnelle, note-t-on durant les échanges.
« Le mois de Ramadan est un mois de piété, de pardon mais aussi de partage », comme aime le dire son mentor Me Sidiki Kaba. Et le mouvement que dirige Moussa s’inspire de la démarche de ADESOR (Action pour le Développement du Sénégal Oriental) qui ne ménage aucun effort pour une véritable politique de développement. « Il est constaté à travers le monde que le Sénégal est un exemple vivant en terme de laïcité. Les communautés chrétiennes et musulmanes vivent en parfaite harmonie. En grande partie, c’est à cause de ce dialogue entre ces deux communautés qu’aujourd’hui, nous avons choisi de couper le jeun ensemble ». Des prières ont été formulées pour un Sénégal de paix, de prospérité de concorde, le tout pour un développement harmonieux de notre pays.
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