La nouvelle loi relative à la prévention et à la réduction de l’incidence des matières plastiques sur l’environnement, interdit la production, l’importation, la détention, la distribution et l’usage des sachets plastiques. Ladite loi va entrer en vigueur à partir du 20 avril prochain et sera appliqué dans la ‘’rigueur’’, a dit ce vendredi 6 mars 2020 le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, lors d’un Comité Régional de Développement(CRD) tenu dans la salle de délibération de l’Hôtel de ville de Tambacounda.
Pour une compréhension plus nette de l’application effective de cette loi, le ministre dit initié une série de rencontres pour sensibiliser et mobiliser l’ensemble des parties prenantes. « La rencontre qui nous réunit aujourd’hui entre dans ce cadre et vise principalement à promouvoir une compréhension commune et sans équivoque de cette loi ».
« Je dois souligner que la région de Tambacounda, de par sa position géographique, occupe une place centrale dans la stratégie de lutte contre le péril plastique au Sénégal », annonce-t-il.
Le ministre d’ajouter qu’en effet, « en tant que région frontalière, le contrôle de l’entrée frauduleuse des produits plastiques prohibés constitue un grand défi. C’est pourquoi l’engagement et la vigilance des services déconcentrés des Douanes, de la Gendarmerie et de la Police des frontières me semblent essentiels pour relever ce défi ».
« Il s’y ajoute que des efforts soutenus doivent être menés à tous les niveaux pour assurer une gestion rationnelle des déchets plastiques qui polluent nos pâturages et cours d’eau ; causant ainsi des dommages graves à l’élevage et à l’agriculture qui, comme vous le savez, constituent des piliers de l’économie locale ».
Pour lui, « les produits plastiques sont toujours utilisés à grande échelle et jetés dans la nature, souvent après une seule utilisation. Plus grave encore, les importations de produits plastiques ont augmenté de 20% alors que la production industrielle de plastique connait une hausse de 7% ».
Cette situation, indique Abdou Karim Sall « démontre à plusieurs égards que la loi de 2015 comportait d’importantes lacunes liées, entre autres, à son champ d’application étroit et à l’impossibilité de distinguer à l’œil nu les sachets plastiques interdits de ceux qui ne le sont pas ».
A l’en croire, cette nouvelle loi comporte de nombreuses innovations, entre autres, l’interdiction de certains produits plastiques à usage unique ou produits plastiques jetables (tasses à jeter, plats à jeter, pailles etc.), le bannissement total des sacs plastiques sortie de caisse, la consignation des bouteilles en plastique, afin notamment d’améliorer la collecte de ces contenants et, par suite le recyclage, etc.
Seulement, explique le ministre, l’entrée en vigueur de ladite loi intervient à une semaine du mois de Ramadan. Mais, « l’Etat, son rôle d’aider les populations e non de créer des difficultés à ces populations. Nous savons que la période du mois de Ramadan qui correspond à une période de chaleur dans certaines régions, les populations ont besoin d’avoir des sachets d’eau. Nous sommes entrain de réfléchir, pour voir quelles sont les souplesses que nous allons apporter pour permettre à nos concitoyens de faire le mois e Ramadan dans d’excellentes conditions ».
Il espère que « cette loi, si elle est appliquée, permettra au Sénégal de se débarrasser de manière définitive et irréversible, de la pollution par le plastique ».
echoriental.com
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