La Coalition Nationale des Associations et ONG en Faveur des Enfants (CONAFE) a bouclé une session de formation intercommunale de 3 jours, au profit les élus territoriaux et autres acteurs de la région de Tambacounda. En partenariat avec l’Unicef, l’atelier a été organisé sur la planification et la budgétisation sensible aux enfants.
« C’est une rencontre qui a réuni les communes de Koumpentoum, Néttéboulou, Dialacoto et de Tambacounda avec la participation des enfants eux-mêmes », a précisé Mamadou Sané coordonnateur régional de la Conaf de Tambacounda. Pour lui, la prise en charge des enfants par les communes, reste à parfaire. « Ces dernières ont souvent des problèmes dans les lignes budgétaires. La planification et la budgétisation sensible aux enfants, peuvent aider à prendre en charge la problématique des enfants dans les communes respectives », explique Sané.
Il fait savoir que « des conseils municipaux d’enfants seront installés afin que ces derniers puissent être leurs propres avocats dans la réalisation de leurs droits. Il faut instaurer un dialogue permanent entre ces enfants et les conseils municipaux. Des séances de renforcement de capacités seront organisées sur notamment l’action citoyenne. Ce, pour que les enfants soient préparés à être de véritables acteurs de développement ».
Lors de cet atelier, la question des violences faites aux enfants dans la région de Tambacounda a été soulevée. Il s’agit des enfants qui traînent dans les rues. « Un phénomène englobant au Sénégal. A cela s’ajoute la problématique des MGF (Mutilations Génitales Féminines) qui est toujours d’actualité dans la région. Aussi, les mariages forcés ou précoces, l’enregistrement à la naissance sont entre autres des phénomènes à combattre pour respecter ce droit des enfants. Car pour la dernière année scolaire 2021-2022, plus de 4600 candidats à l’entrée en 6e et au Cfee sans extrait de naissance », se désole le coordonnateur régional.
Une occasion pour madame Justine C.A Laïson, secrétaire exécutif de la Conaf, de regretter l’utilisation des enfants durant les manifestations et violences de ce mois de juin au Sénégal. « C’est du jamais vu au Sénégal. On n’a pas le droit de mobiliser les enfants ou de les entraîner dans ces violences ».
Elle poursuit, « j’en appelle à la responsabilité de chacun mais surtout de l’Etat en particulier, qui est le garant de la protection des droits de ces enfants pour que cette sécurité soit portée à leur attention. On ne doit pas du tout, exploser les enfants dans de telles violences. Pour la première fois au Sénégal, des enfants ont utilisés comme boucliers », s’indigne la coordonnatrice nationale de la Conaf.
echoriental.com
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