La Fédération Yakar Niani Wuli de Koussanar, soutenue par ActionAid, a organisé, lundi 11 décembre 2023, la journée de la femme rurale. Sous le thème, « les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous », il s’agit de souligner le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde.
Un moment de réflexion avec les communautés regroupées à Saré Malédé, un village de la commune de Koussanar, pour échanger sur le travail des femmes, rémunéré et non rémunéré, nourrissent leurs familles, leurs communautés et le monde. « Pourtant, elles n’exercent pas un pouvoir égal à celui des hommes et, par conséquent, elles gagnent moins et font face à une insécurité alimentaire plus élevée », a explosé le consultant Bangaly Diallo.
Pour Diallo, « la planète a la capacité de fournir une nourriture suffisante et bonne pour toutes et tous mais la faim, la malnutrition et l’insécurité alimentaire augmentent dans de nombreuses régions du monde. La pandémie de COVID-19, ainsi que les crises climatiques, ont aggravé les choses. Ainsi, quelque 2,37 milliards d’individus n’avaient pas assez à manger en 2020 – soit 20% de plus que l’année précédente. A l’en croire, les causes des crises climatiques au Sénégal sont nombreuses. « L’utilisation du charbon de bois, du pétrole et du gaz, constitue une plus grande contribution au changement climatique, 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de près de 90 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone. Des causes qui entrainent la diminution de la disponibilité en eau et des rendements des cultures, l’augmentation des risques de sécheresses et de perte de biodiversité, les incendies de forêt et les vagues de chaleur.
Madame Aïssatou Guèye, chargée de programme résilience à ActionAid Sénégal, de définir que « l’Ong lutte contre la pauvreté. Son domaine d’intervention est centré sur l’accompagnement des populations vulnérables notamment les femmes afin de combattre l’injustice, les inégalités sociales, mais aussi d’appuyer les populations à réclamer des politiques publiques basées sur le respect des droits humains. Nous travaillons avec la fédération Yakar Niani Wuli pour l’autonomisation économique des femmes à travers l’agro écologie et donc l’agriculture. Et avec l’impact du changement climatique qui s’est ajouté aux difficultés des femmes d’accéder à la terre et aux ressources de production, dont la semence. Nous avons alors jugé nécessaire d’accompagner les femmes de Saré Malédé et environ, à s’activer dans la production de semence». Elle ajoutera que depuis 2020, les femmes de 5 localités ont pu bénéficier d’appui en semences et en intrants agricoles.
Ce qui pour Papa Ndiaga Lô, responsable de projet à ActionAid/Sénégal qui a bénéficié d’un financement d’ActionAid International sur la justice climatique et l’agro écologie. « C’est un projet de 3 ans dénommé partenariat stratégique pour l’agro écologie et la justice climatique. D’où, l’organisation d’une campagne organisée à travers la journée internationale de la femme ».
« La justice climatique porte une nouvelle logique d’élaboration et d’articulation des politiques publiques d’atténuation et d’adaptation – comportement. Elle doit permettre de préserver efficacement et durablement le droit à un environnement sain pour toutes et tous y compris pour les plus démuni. L’Afrique est la région du monde la plus touchée par les sécheresses et la deuxième la plus durement frappée par les inondations », a dit le consultant.
echoriental.com
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