La 2e édition de la journée consacrée à la banane a été organisée le 10 décembre 2020 à Tambacounda. La rencontre a été une occasion pour échanger sur le thème de l’édition, à savoir, « agriculture contractuelle comme alternative à l’écoulement de la production de la banane dans un contexte de marché concurrentiel ».
Cheikh Samb, Secrétaire Exécutif de l’Association des Producteurs de la Vallée du fleuve Gambie(APROVAG), de souligner que « la production nationale de banane tourne autour de 30.000 tonnes par an. Cette production est essentiellement faite par des exploitations familiales même si par endroit il y a la présence des acteurs de l’agrobusiness qui jouent un grand rôle dans cet écosystème de production de la banane. Il faut aussi noter que de nos jours près de 17 000 tonnes de banane sont importées de la Côte d’Ivoire, du Ghana, etc ».
Il poursuit en signifiant que « cela est un élément de contexte qui peut justifier la nécessité pour les acteurs au niveau local, d’engager la réflexion pour faire face et de façon compétitive, à cette concurrence. L’autre élément de contexte au niveau local, c’est une dualité entre les agriculteurs familiaux et les acteurs de l’agrobusiness ».
Le S.E de l’Aprovag invite à voir des possibilités, autour des petits producteurs, afin qu’ils puissent vendre et bénéficier des avantages qu’offre le marché de la banane.
Il a également été question de « la transition écologique avec le phénomène du réchauffement climatique au niveau mondial, les initiatives écologiques qui visent à préserver l’environnement et à permettre aux producteurs d’adopter des systèmes productifs durables sont à saluer et l’exemple de l’APROVAG qui, depuis plus de trente ans est dans cette dynamique de production agro écologique ayant même obtenu des certifications dans le passé mais également qui garde toujours cette feuille de route, ce cahier des charges pour la production bio ».
La pandémie à Covid-19 est aussi un justificatif pour l’organisation de cette journée de banane. En effet, précise Cheikh, « il y a près de soixante millions de fcfa de perte, par les producteurs. Car, certains ont eu à annuler des commandes parce qu’il y a eu des mesures restrictives de fermeture des frontières au niveau de la Gambie », par exemple.
Les producteurs invitent ainsi l’Etat et les partenaires au développement, à la modernisation de la filière pour faire face à la concurrence et faciliter l’atteinte de l’objectif de l’autosuffisance en banane. Des difficultés liées au transport de la banane, au conditionnement, à l’engrais ont été soulignées lors de a journée.
Une chambre froide, construite par l’Aprovag, a été inaugurée à cet effet par le sous préfet de Missirah en présence de plusieurs responsables et chefs de services.
echoriental.com
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