Des acteurs des régions de Tambacounda, Kolda et de Kédougou ont été conviés à un atelier de réflexion pour l’élaboration d’une charte de bonne gouvernance à la périphérie du Parc National de Niokolo Koba (PNNK). Une initiative de ULB Coopération en partenariat avec le Pnnk et l’association Am Bé Koun Solidarité pour mener une étude poussée et des réflexions approfondies impliquant toutes les parties pour pouvoir aboutir à un modèle de conservation participative de la biodiversité et des ressources naturelles dans la périphérie de l’air protégée du Niokolo Koba.
Les échanges portent sur le système Alimentaire Durable et Gestion des Ressources Naturelles. Car, l’étendue, les fonctions écologiques et les biens et services qu’offrent le Pnnk, démontrent son rôle essentiel dans le cadre d’une stratégie nationale de gestion des ressources naturelles.
Selon Ousmane Touré, chargé de projets au niveau de l’Ong Belge ULB Coopération, l’initiative entre dans le cadre d’un projet qui a été lancé et financé par la coopération belge, système alimentaire durable et gestion des ressources naturelles », mis en œuvre à Tambacounda par le partenaire local Am Bé Koun solidarité et exécuté dans 3 zone spécifiques de Lénkéring (Kolda), de Dialacoto (Tambacounda) et de Tomborong Koto (Kédougou. « Quand on faisait le diagnostic d’élaboration de ce projet, on s’est rendu compte qu’il n’existait pas réellement de charte de bonne gouvernance des ressources naturelles impliquant les populations à la périphérie ». Il est donc question de voir avec les populations les différents acteurs, les parties prenantes, comment aller vers l’élaboration d’une charte de bonne gouvernance mais participative. « Car, si la communauté n’est pas impliquée, si celle-ci ne se sent pas responsabilisée, intégrée dans une telle charte de bonne gouvernance, cela ne servirait pas à grande chose.
C’est dire que la rencontre de Tambacounda a permis de réfléchir ensemble pour entre autres, identifier les attentes de chacun (population et autorités du Pnnk), identifier une approche la plus participative pour l’élaboration d’une charte de bonne gouvernance à travers une intelligence collectivité pour l’atteinte des objectifs assignés. « Ce concept (intelligence collective) constitue en soi une révolution invisible car il nécessite et favorise l’implication de chacun dans des projets dont ils sont de véritables acteurs et contributeurs, grâce à une coordination optimisée »
Une occasion pour le commandant Jacques Gomis, conservateur du Pnnk de se féliciter d’une telle approche pour une meilleure prise en compte de la gestion des ressources. « Les ressources naturelles sont agressées de partout sur toute l’étendue du territoire national et particulièrement au niokolo et à la périphérie de cette biosphère », note le conservateur. Il pense que la mise en place d’une telle charte va permettre aux populations de s’approprier la gestion des ressources mais également à préserver l’écosystème. A l’en croire, les chartes existantes étaient rédiger dans les bureaux pour après être déroulée sur le terrain. Et donc les populations n’étaient prises en compte. « Les besoins socio économique te culturels de ces populations n’étaient pas pris en compte. Actuellement il s’agit de changer de paradigme et c’est ce qu’ULB a compris et a invité tous les partenaires à la périphérie du parc, pour travailler et mettre ensemble la charte pour laquelle elles (les populations) participent à l’élaboration.
« Une bonne gestion des ressources permettra de réduire la pression sur ce parc qui en subit beaucoup depuis plusieurs années. La coupe de bois anarchique au niveau des zones des terroirs, l divagation du bétail, le braconnage mais aussi des activités d’orpaillage qui commencent à faire des glissements à l’intérieur de ce parc. Autant d’activités qui ne concourent pas à une bonne gestion de ressources naturelles. Il faut aussi gérer l’eau à ce niveau pour que les bergers ne s’introduisent pas dans le parc pour abreuver leurs troupeaux, dit le conservateurs Gomis.
Daouda Bâ, secrétaire municipal de la commune de Lénkéring de croire que c’est déjà un bon début pour une meilleure gestion du parc. L’essentiel pour lui, est d’arriver à partager ces informations avec les populations riveraines afin que tout le monde s’implique dans la gestion.
Dr. Birane Dieng, enseignant chercheur à l’UCAD, consultant volontaire à ULB coopération de souligner qu’il a également été question de réfléchir avec les différentes parties pour l’élaboration d’une feuille de route et la mise en place d’un comité technique pour le suivi du processus.
echoriental.com
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