L’association des journalistes en santé, populations et développement (AJSPD) s’est déployée dans le district sanitaire de Maka Colibantang à travers une visite de presse. Il s’agit d’une mission visant à documenter et à mettre en lumière les bonnes pratiques et les succès obtenus dans la lutte contre le paludisme dans ledit district.
Durant les échanges entre l’équipe du DS et la trentaine de journalistes de l’AJSPD, il a été noté qu’en 2018, ce district était à une incidence de 219 pour mille. Et en 2021, l’incidence à drastiquement baissé jusqu’à 64 pour mille. Donc des efforts inlassables ont été soutenus pour en arriver là et cela avec différentes stratégies », a dit Malamine Thiam, responsables des soins de santé primaire (SSP) du Ds. Des chiffres dévoilés lors de cette visite de presse qui entre dans le cadre du projet « Santé en Lumière » de la fondation Bill et Melinda Gates.
Selon le SSP, les stratégies ont pour nom, la prise en charge des cas à domicile du paludisme (PECADOM) qui est gérée par des acteurs communautaires dans le village où ils sont désignés. Une stratégie qui consistait à faire de sorte que le relais se déplace chaque semaine dans les ménages pour aller dépister les enfants de moins de 5 ans, qui sont dépistés en cas de fièvre et voir s’ils ont le palu ou pas. Et une fois l’enfant dépisté, il est soit traité sur place, soit référé directement au niveau du poste de santé le plus proche pour une meilleure prise en charge ».
Pour ratisser large et atteindre toues les cibles, nous avons également développé une autre stratégie dénommée PECA-Daara (Prise en charge des cas dans les écoles coraniques et du PECA-Ecole (également dupliquer dans les établissements scolaires en général). « C’est la même stratégie, mais ici, le traitement se fait aux niveaux des Daara et des écoles. Ainsi, 30 PECA-DAARA ont été formés pour prendre en charge les talibés qui se trouvent dans les daaras respectifs. Et 20 PECA-écoles ont également été formés pour intervenir dans les établissements scolaires où la cible était », a expliqué M. Thiam.
En outre, ajoute Malamine Thiam, nous avons la stratégie dénommée, Aspersion intra-domiciliaire d’insecticide (AID) qui a été effectuée pendant deux ou trois ans au niveau de notre district. Elle a consisté à pulvériser les chambres éligibles, pour permettre l’élimination du moustique l’anophèle, qui pique la nuit et se repose dans la même chambre. Donc la pulvérisation était une stratégie pour vraiment contrecarrer cette transmission-là », soutient-il en indiquant que d’autres stratégies ont été développées visant entre autres, à impliquer des acteurs influents notamment les religieux, les chefs de villages, les badién gokh.
Une occasion pour madame Viviane Diatta, secrétaire général de l’AJSPD de soutenir que cette visite est initiée pour documenter et à mettre en lumière les bonnes pratiques dans le cadre de l’élimination du paludisme notamment dans cette rouge des régions de Tambacounda, Kolda et de Kédougou, mais de sensibiliser le grand public et les décideurs sur l’importance de maintenir et renforcer les actions de lutte contre le paludisme. Il s’agit donc de promouvoir l’engagement des communautés locales dans les efforts d’élimination du paludisme.
echoriental.com
+ Commentaire