Le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du CHNU de Fann à Dakar et président du Comité scientifique Covid-19 du ministère de la Santé, est responsable de la prise en charge des malades atteints par le coronavirus, a bouclé ce mardi 21 avril 2020, un séjour au Centre de traitement basé à l’hôpital région de Tambacounda.
Il s’est satisfait de la prise en charge au niveau du centre de traitement de Tamba où les patients bénéficient d’une bonne prise en charge. De fait, « nous n’avons pas de cas graves à Tamba. Néanmoins nous avons des inquiétudes en ce qui concerne la multiplication de cas communautaires. Il s’agit d’un danger imminent qu’il faut que l’on surveille rigoureusement », s’inquiète-t-il.
Il s’est également expliqué sur pourquoi il a choisi l’hydroxy chloroquine pour traiter les patients. Inspiré par les travaux de l’infectiologue marseillais, Didier Raoult, le docteur Moussa Seydi est devenu une référence en matière de lutte contre coronavirus dans son pays.
Sur la problématique des cas issus de la transmission communautaire, Pr Seydi invite la communauté à s’impliquer dans la lutte pour éviter le pire. Car, « la transmission communautaire est comme une étincelle » qui peut mettre le feu partout, « dont l’origine n’est pas identifiée». Mais il soutient tout de même que la situation est maîtrisable si seulement, à tous les niveaux, chaque acteur joue sa partition.
Seydi soutient que la lutte se situe à 3 niveaux. « D’abord, il y a eu des mesures fortes dès le départ concernant la fermeture des frontières, ce qui a empêché la multiplication des cas de Covid-19 importés. L’interdiction des grands rassemblements comme les prières du vendredi nous ont également permis de réduire d’emblée le flux de nouveaux cas. Ensuite, nous avons pris en charge les cas que nous avons eus de manière assez précoce. Dès le 19 mars, nous avons mis en place un protocole de prise en charge des patients les moins graves avec un traitement à l’hydroxy chloroquine. Traitement sur lequel pour l’instant nous observons de bons résultats concernant la réduction de la charge virale. Enfin, le troisième facteur est la jeunesse de la population ».
Il encore une fois de plus, il a invité les populations au respect strict des mesures de prévention édictées par le ministère de la santé et les décisions prises par l’Autorité.
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