Les Comité Consultatif des Femmes (CCF) de Tambacounda, en partenariat avec GIRL GENERATION et Option, a organisé à Koussanar, la Journée dénommée « Tolérance zéro à l’égard des MGF ». Un forum à l’occasion de la Journée internationale dédiée à ce phénomène, en partenariat avec les organisations communautaires de base de (GPF, ASC, Bajenu Gox), les Imam, les chefs de villages et autres leaders d’opinion, les autorités administratives locales, entre autres, pour renforcer le niveau de connaissance des populations sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF).
Il s’agit également pour le Ccf soutenu par ses partenaires, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’actions de lutte contre les MGF, de participer à l’intensification de l’action mondiale qui vise l’élimination de la pratique des MGF, mais aussi amener les populations à prendre des engagements pour l’abandon de ces MGF aux conséquences sanitaires néfastes.
Selon la présidente du Ccf, madame Traoré Haby Coulibaly, « ces sessions de dialogue communautaire nous permettront de créer un espace de communication avec les communautés pour mieux appréhender le problème des MGF, afin de trouver des solutions concertées en vue de leur éradication définitive ».
A l’en croire, « cette activité de mobilisation sociale et de communication a pour objectif principal de participer à l’intensification de l’action mondiale visant à éliminer la pratique des MGF ».
Selon les derniers chiffres du Fonds des Nations Unies pour la population, 85% des femmes et des filles de 15 à 49 ans vivant dans la région de Tambacounda au Sénégal, ont subi une forme de MGF. Et plus de 13,8% ont subi la forme la plus grave qui consiste à coudre les grandes lèvres en laissant un orifice pour l’écoulement des urines et des menstrues.
Il faut, selon Ababacar Sadikh Coulibaly, adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Kousanar, venu présider cette rencontre, continuer à sensibiliser pour que la pratique de l’excision diminue encore davantage. C’est quelque chose de culturel, qui est ancré profondément, donc cette lutte est un travail de longue haleine. À la longue, je suis certain que les femmes abandonneront cette pratique. L’adjoint au sous-préfet de remercier le Ccf et ses partenaires pour la lutte qui est en train d’être menée dans le cadre de l’intensification de l’action mondiale visant l’élimination de la pratique des MGF.
Une ex-exciseuse dit s’engager pour la défense des droits humains. « J’ai pu observer les conséquences néfastes de la pratique. A savoir, les maladies, les infections, les fistules, les hémorragies internes et les difficultés auxquelles les femmes étaient confrontées lors de l’accouchement m’ont profondément perturbée ».
echoriental.com
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