Autour du thème de l’édition 2024 de la journée internationale de la femme, à savoir « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », la Fédération Yakaar Niani Wulli soutenue par ActionAid, a mobilisé les femmes à Koussanar pour célébrer la femme. Car, « investir en faveur des femmes, est une question de droits humains ».
Et pour entre autres renforcer l’autonomisation économique des femmes et des jeunes par la promotion de l’agro écologie, l’adaptation et l’atténuation du changement climatique, la gouvernance réactive des ressources naturelles et l’entrepreneuriat, la Fédération Yakaar Niani Wulli de Koussanar de sensibilise les communautés. Ce, afin de contribuer à l’accélération de la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles. Il s’agit de s’attaquer à la pauvreté, en renforçant les institutions et le financement dans une perspective de genre.
Pour atteindre ces objectifs qui se résument à l’autonomisation de la femme, la Fédération Yakaar Niani Wulli, soutenue par ses partenaires notamment ActionAid, avait entrepris plusieurs actions allant dans le sens de la protection des droits des femmes et des filles. Ce qui a fait dire à Nguouille Camara, président de ladite fédération, que les femmes sont impliquées à tous les niveaux de développement. Et le thème de la présente édition « met en lumière l’importance de l’égalité des genres, de l’autonomisation des femmes et des filles, et de leur droit à une vie plus saine. Il s’agit là d’un puissant levier au service du développement », a dit le consultant Bangaly Diallo qui a animé le panel sur la thématique.
« Dans un monde confronté à de multiples crises qui exercent une pression énorme sur les communautés, la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes n’a jamais été aussi cruciale. Garantir les droits des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie est le seul moyen de bâtir des économies justes et prospères et de préserver une planète saine pour les générations de demain », note-t-on lors des échanges, le 16 Avril 2024.
« Nous avons eu à former les femmes sur leur droit, les effets du changement climatique, la transformation des produits agricoles. Tout ceci concoure à participer à l’autonomisation de la femme. D’ailleurs, des Caisses AVEC, (Associations Villageoises d’Epargne et de Crédits) sont créées. Nous avons également créé des banques de semences, des unités de transformations de produits locaux, le tout pour accélérer le processus d’autonomisation de la femme mais également de lutter efficacement contre la féminisation de la pauvreté », a souligné le président Nguouille Camara.
La journée internationale des droits des femmes, « est une journée de mobilisation générale pour rappeler que le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d’être gagné », a dit madame Adja Anta Ndiaye présidente de la plateforme régionale de lutte contre les violences faites aux femmes. Pour elle, investir en faveur des femmes est un impératif pour les droits humains. Et c’est la clé de voûte d’une société inclusive. Les progrès en faveur des femmes profitent à tous.
Une occasion pour Djiby Sow coordonnateur du bureau ActionAid de Tambacounda, de souligner que, « ActionAid est en partenariat avec la FYNW depuis 2011. Et depuis lors nous avons développé beaucoup de stratégies. Actuellement nous avons une nouvelle stratégie qui démarre en 2024 et cela jusqu’en 2028 sur des questions liées aux violences faites aux femmes et aux filles. Ainsi donc, ActionAid contribue dans la célébration de la journée internationale de la femme à travers le thème de cette année ».
A l’en croire, la structure est « consciente de la situation des femmes au niveau de Koussanar. Cause pour laquelle, dans le cadre de son programme de développement, ActionAid appuie le partenaire afin que les femmes puissent se retrouver et faire le bilan de ces investissements qui ont été faits au niveau de leur localité. Et parmi ces investissements, on peut citer la mie en place d’une coopérative des femmes qui permet entre autres aux femmes, de s’adonner à la démultiplication de semences de qualité ». Il s’agit de voir comment autonomiser les femmes afin de faire face à la domination masculine qui constitue un frein à leur plein épanouissement.
Au niveau des cercles réflexion action, poursuit-il, des caisses AVEC sont mises en place pour contribuer au renforcement de la dynamique d’autonomisation économique comme politique des femmes. Ces dernières n’avaient pas la possibilité de se rencontrer et de discuter de leurs préoccupations. Mais actuellement, à travers les cercles, elles se regroupent, discutent de toutes les préoccupations qui tournent autour de leur autonomisation politique et économique. Ces mêmes cercles permettent de discuter de la situation de leurs droits au niveau communautaire », note Djiby Sow.
echoriental.com
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