Le réseau des femmes enseignantes de Koumpentoum se mobilise contre le cancer du col de l’utérus et le HVP (le papillomavirus). Il s’agit d’accroitre la lutte contre ces pathologies, première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Pour étendre la couverture vaccinale, des séances de vaccination sont maintenant organisées dans le tissu social, notamment dans les écoles, ciblant les filles de 9 à 15 ans.
« La santé est une priorité, et la vaccination a un impact positif, car elle évite les absences prolongées en raison de maladies », déclare madame Diallo Amy khouma, présidente régionale dudit réseau, soutenu dans le cadre du partenariat avec l’UNICEF, « qui a permis de mener ces activités de sensibilisation ».
Chaque année, 570 000 nouveaux cas de cancer du col utérin sont diagnostiqués dans le monde. Au Sénégal, il est le 2ème cancer féminin. En 2019, 1.400 femmes en sont décédées selon le ‘’Profil Sénégal pour le cancer du col de l’utérus’’, publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), paru en 2022. Aussi, dans notre pays, moins de 1 femme sur 10 âgée de 30 à 49 ans a bénéficié d’un dépistage du cancer du col de l’utérus au cours des 5 dernières années.
Or, il a été prouvé qu’un dépistage régulier réduit le risque de cancer avancé de 90 % en moyenne chez les femmes âgées de 35 à 64 ans. Le dépistage régulier des lésions précancéreuses et leur traitement chez la femme de plus de 30 ans constitue, en plus de la vaccination un moyen essentiel pour la prévention des 570 000 cas annuels.
Ainsi, madame Traoré Hawa Touré présidente départementale de ce réseau de remercier l’ensemble des participants et tiré une mention spéciale à ses collègues de Tambacounda et le centre de santé de Koumpentoum, pour leur disponibilité.
Une occasion pour madame Gaye Bintou Rassoul Gueye maîtresse sage-femme et Abdoulaye Faye major au centre de santé de Koumpentoum de revenir sur l’importance du dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. Une manière d’inviter les femmes enseignantes de faire une mammographie tous les deux ans pour voir s’il n’existe pas de tumeurs.
Au secrétaire général de l’Ief de Koumpentoum, Idrissa Coulibaly de dire que l’objectif de la journée est d’échanger avec les femmes pour lever les tabous et les ignorances autour des cancers féminins.
Mamour NDIAYE
+ Commentaire