La cellule départementale des diabétiques de Koumpentoum a célébré la journée internationale du diabète, le 14 Novembre. À travers le thème « connaitre les risques du Diabète c’est maitriser les réponses », il est question d’appeler à une action coordonnée et collective pour faire face au diabète en tant qu’enjeu de santé. Une menaçante pathologie que le corps médical essaye de convertir en ennemi numéro un contre la santé des populations du Niani.
Les chiffres s’annoncent toujours alarmants pour les personnes présentant des signes du diabète. Dans cette partie de la région de Tambacounda, « la maladie est en train de prendre le pas sur toutes les autres pathologies », a dit Oumar Djiguo président de la cellule des diabétiques du département de Koumpentoum, apparemment très inquiet de la proportion actuelle de la maladie dans le Niani.
Selon El Hadj Ibrahima Camara, président de l’antenne régionale des diabétiques de Tambacounda, qui a effectué le déplacement pour renforcer la cellule de Koumpentoum dans le déroulement des stratégies de sensibilisation, l’inquiétude plane. « Aujourd’hui, nous avons des enfants diabétiques. Ce qui est inquiétant, c’est le nombre important d’enfants diabétiques en zone rurale, un phénomène nouveau que nous ne comprenons pas », se désole le président Camara. Dans la multiplication des stratégies de sensibilisation visant à donner une réponse adéquate au thème, mais aussi et surtout pour le renforcement de la prise en charge des patients, El Hadj Ibrahima Camara lance son énième appel pour l’érection d’un centre de prise en charge des diabétiques et maladies associées.
Le Président de l’antenne se désole du fait que la région ne dispose pas de médecin cardiologue. Ce qui constitue un sacré coup pour les maladies qui sont obligés d’aller à Dakar pour se faire soigner, en cas de complication. D’ailleurs, Dr. Missette Moussa Sambou, médecin généraliste au centre de santé de Koumpentoum, dira que le plus important, c’est de savoir que c’est une maladie qui est là et qui est en nette progression.
Une étude a été faite dans les structures chirurgicales du pays avec des résultats montrant que 70% des amputations non-traumatiques qui ont été réalisées ont pour cause le diabète. Au moins, une amputation d’orteil est réalisée par jour au centre Marc Sankalé. Il arrive que deux amputations soient faites par jour. Ces plaies diabétiques sont en train de prendre le dessus sur les activités chirurgicales, indique-t-on. A Koumpentoum, c’est une cohorte de 100 diabétiques qui est entrain d’être suivie par le corps médical.
Un district soutenu par Denk Pharma, un laboratoire allemand qui a pris la pleine mesure d’accompagner les diabétiques de ce département. Selon Madame Badji, Awa Koita délégué médical de Denk Pharma à Tambacounda, « les diabétiques et les hypertendus sont nos priorités. Par rapport à l’accompagnement, nous apportons gratuitement des médicaments et des carnets de suivi pour les diabétiques ».
echoriental.com
+ Commentaire