Le président de l’Association régionale de soutien et de suivi des malades mentaux (Arssam), Mamadou Camara, a souligné mercredi à Tambacounda (est) la nécessité d’assurer une prise en charge correcte des malades mentaux errants dans la commune.
« Il n’y a pas de prise en charge correcte des malades mentaux errants dans la ville. Les données actuelles indiquent que les victimes, en particulier celles qui sont placées en établissement, présentent des taux de mortalité assez élevé », a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale.
Officiellement, quelque 64 personnes atteintes de maladies mentales vivent dans la région de Tambacounda, a fait savoir M. Camara qui précise, que seuls 16 sont natifs du Sénégal. « Tout le reste, nous vient des pays voisins, mais, il est de notre devoir de leur apporter notre soutien », a-t-il ajouté.
Il y a environ six mois, un malade mental a été retrouvé mort au niveau de la gare ferroviaire de la ville, a rappelé Camara. Selon lui, plusieurs cas de décès ont été enregistrés en 2014 chez les malades mentaux errants.
« Il y a un manque criant d’infrastructures d’accueil et de suivi des personnes atteintes de troubles psychiatriques. Pourtant, on constate qu’il subsiste une proportion importante de personnes atteintes de troubles mentaux qui ne bénéficient pas du traitement dont elles auraient besoin », a-t-il déploré.
Pour le responsable régional de l’Arssam, le renforcement de la sécurité dans la commune par les forces de défense et de sécurité doit être accompagné par la réhabilitation du centre psychiatrique de Djinkoré, situé à près de six kilomètre de la ville.
« Il faut l’érection d’un centre de prise en charge de ces personnes car, le centre psychiatrique de Djinkoré ne répond plus aux normes, bien qu’ayant un médecin qualifié. La sécurité y fait défaut », a-t-il préconisé.
Cela constitue, selon lui, une réponse aux préoccupations suscitées dans tous les pays par le lourd tribut payé par les troubles mentaux, et à l’urgence d’améliorer les politiques de prévention et de traitement.
M. Camara propose à cet égard la mise en place des systèmes de soins complets et efficaces et la promotion de la santé mentale de la population, afin de faire en sorte que le personnel dispose des capacités requises pour une meilleure prise en charge des victimes.
APS
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