« Que les autorités sachent qu’à partir d’aujourd’hui, samedi 10 février 2024, la population de Gouloumbou, les villages polarisés par le forage, nous avons tous décidé de reprendre la gestion de notre forage. Nous ne voulons plus voir la SOGES à Gouloumbou».
Les populations de Gouloumbou, dans la commune de Missirah ont déversé leur ras-le-bol ce samedi 10 février 2024 lors une grande mobilisation sociale, contre la SOGES en charge de la gestion de leur forage. Tous en brassages rouges, elles se disent outrées par la mauvaise gestion qui entraine un manque d’eau sans précédent dans cette localité du département de Tambacounda qui pleure déjà son manque d’infrastructures sociales de base.
En effet, « depuis l’avènement de la SOGES, Gouloumbou n’a plus eu de l’eau potable. La distribution de ce liquide précieux est désastreuse. Ce forage, nous l’avons eu grâce à la coopération décentralisée avec Aqua assistance une ONG française qui nous l’a donné, permettant pendant des années à toute la population d’avoir de l’eau en permanence et tous les jours », a dit Mahamadou Coulibaly, président des usagers dudit forage, portant la parole des manifestants.
« En 2021, poursuit-il, le PUDC est venu mettre un château d’eau qui n’a jamais été mis en service et jamais réceptionné. Malheureusement pour nous, la SOGES est venue prendre la gestion de notre forage dans le souci d’utiliser le château d’eau. Et aujourd’hui, on peut rester plusieurs heures sans aucune goutte d’eau des robinets. Pire, cette même Soges nous amène des factures que nous ne comprenons pas du tout. Nous ne consommons pas et nous continuons à payer des factures », regrette Coulibaly.
Après avoir bouclé toutes les démarches auprès des autorités, les populations ont décidé à compte de ce samedi 10 février 2024, de reprendre la gestion de leur forage offert par leurs partenaires et polarisant 7 villages environnants. Une gestion qui a été très appréciée par les populations elles-mêmes.
« Actuellement, nous nous approvisionnons à partir des puits et du fleuve Gambie », a souligné Oumar Konaté, président de la jeunesse de cette localité qui souhaite être érigée en commune pour prendre en main sa destinée.
echoriental.com
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