Après Tamba, l’équipe du projet Manantali 2 s’est déployée à Bakel à la rencontre des communautés surtout impactées par le tracé de la ligne haute tension dudit projet de plus de 60 milliards de francs Cfa, pour la validation du document produit à cet effet.
Il s’agit concrètement pour la rencontre qui s’est tenue le 22 mars à Bakel, « d’éviter de porter préjudice aux populations impactées et de veiller à ce qu’elles soient indemnisées de façon positive. », explique madame Mbodj Seynabou Diagne, expert sociologue , maître en service social.
A l’en croire, « l’indemnisation et la réinstallation des populations, c’est pour répondre aux normes fixées par la Banque Mondiale et respecter la loi définissant la réglementation de l’indemnisation d’une personne impactée par le dit projet ». Pour elle, « celui qui travaille, va forcément détruire quelque chose et c’est le cas avec la ligne électriques haute tension de ce projet Manantali 2 financé par la Banque Mondiale ».
La rencontre de Bakél, a permis de parcourir « le plan d’action de l’installation et de faire l’inventaire des ressources culturelles et physiques. Deux documents clés qui vont permettre d’indemniser les populations qui sont sous l’emprise de la ligne», précise Abdoulaye Fall, environnementaliste de l’équipe de coordination de ce projet de 225 kV et long de 288 km, dont 198 km en territoire sénégalais. Ceci traduit la volonté des Etats membres par le biais de la SOGEM (la société de Gestion de l’Energie de Manantalie), à favoriser la production et le transport de l’énergie électrique entre ces Etats. Ce qui répond aux critères définis par le Bm pour qui il faut « procéder à une indemnisation correcte et juste des populations impactées avant de démarrer les travaux. Il fallait donc faire valider ces rapports par les populations concernées, les autorités administratives et locales. Pour être sûr que c’est un document qui sort d’un consensus. Et il s’agira d’aller vers la mise en œuvre du projet » dixit M. Fall.
Abdoulaye Fall précise tout de même que les indemnisations sont supportées par les Etats.
Les zones ciblées dans le département de Bakel, sont la commune de Bélé, celle de Sinthiou Fissa et la commune de Kidira. Dix villages environnants sont impactés et ont été recensés à travers leurs représentants à la rencontre de partage, clarifie M. Fall. II précise par la même occasion que les représentants de la cellule nationale de l’OMVS du Mali et de la Mauritanie, entre autres, ont pris part à la rencontre de Bakel.
Au cours de l’assise de Bakel, informe Mme Mbodj, « il a été question d’apprécier le travail effectué par l’équipe de consultants et de contribuer à améliorer significativement leurs productions. Ceci aux fins de pratiques liées à l’indemnisation des populations. La démarche est inclusive », dit-elle.
Mama Siga DIOUF /www.echoriental.com/
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