Le censeur du Lycée Tamba Commune, Khady Diédhiou Diakhaté a jugé “inquiétants”, samedi, les résultats obtenus par les élèves de terminale au baccalauréat blanc organisé par l’établissement secondaire, avec un peu plus de 8% d’admis et 18% d’admissibles au premier tour.
Sur les 596 élèves de terminale, dont 585 ont passé l’examen blanc, les 11 étant absents, il y a eu 52 admis au premier tour (8,8%), 111 admissibles (19,9%) et 422 ajournés (72,13%). Les candidats étaient répartis en deux jurys, le jury A regroupant les séries L, L1 et une partie de L2, le jury B les élèves de la série S et l’autre partie de la série L2.
Après la proclamation des résultats mercredi, les élèves admissibles sont en train de passer l’oral. “C’est un peu inquiétant”, a dit à l’APS, le censeur Khady Diédhiou Diakhaté, se disant “surprise” par ces faibles performances, vu que le personnel a, dès le début, fait tout ce qu’il a pu, en termes, de cours de renforcement, de cours particuliers, afin de renforcer le niveau des élèves.
Pour elle, l’inquiétude s’explique d’autant plus que le temps est “tellement court” pour que de quelconques activités puissent contribuer à relever le niveau des candidats, qui auront besoin de temps pour assimiler les apprentissages. D’ailleurs, lors des compositions des classes intermédiaires prévues les 18,19 et 20 juin, les terminales ne feront pas cours et “ce sera encore une perte de temps”, a poursuivi Mme Diakhaté.
Abdoulaye Senghor, professeur d’éducation physique et président de l’un des jurys, a évoqué plusieurs raisons pouvant expliquer ces faibles résultats, parmi lesquelles le temps perdu du fait des deux mois de grève des lycéens, les nombreuses fêtes, ou encore l’”inexpérience” de beaucoup d’élèves qui passaient le test pour la première fois. “C’est (le bac blanc) en quelque sorte une simulation pour leur permettre de jauger leur niveau”, même si l’examen national ne se déroule pas exactement dans les mêmes conditions, a expliqué Mme Diakhaté, ne comprenant pas le fait que les élèves “n’en veulent pas”. Devant le fait accompli, ils ont aussi fait part de leur souhait que les résultats ne soient pas affichés, mais notifiés “en catimini” et que l’examen s’arrête au premier tour, a-t-elle dit.
Pour elle, la “peur de l’échec” justifie toute cette phobie autour de l’organisation de ce bac blanc. Certains élèves ne se sont même pas présentés pour retirer leurs notes, a-t-elle dit, précisant toutefois que c’est l’occasion de les réorienter par rapport au choix de la dominante qui pose problème à beaucoup de candidats au baccalauréat.
Pour illustrer l’importance de cet examen blanc à valeur de test, elle a cité l’exemple d’une élève qui avait échoué au bac blanc l’année dernière, mais qui avait réussi au premier tour au bac réel. Cela, parce qu’elle avait pu identifier à temps ses lacunes pour y remédier avant le jour J.
APS
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