L’alerte est lancée par le corps médical de la région de Tambacounda, inquiété par le taux élevé de cas de personnes suivies pour la prise en charge du Vih-Sida. Car le rapport fourni au 3e trimestre de cette année 2019, fait état de 1.243 cas dont 95 enfants âgés seulement de moins de 14 ans.
Selon Dr. Amadou Moctar Diouf de la médicine interne du centre hospitalier régional de Tamba, par ailleurs coordonnateur de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih-Sida, « la région compte 8 sites de prise en charge à savoir les 7 districts plus l’hôpital régional, qui apportent régulièrement des rapports ». Le centre médical Garnison du camp militaire et deux maisons médicales privés de Sinthiang et de Wassadou sont également dans le dispositif.
Pour les cas le plus inquiétants, ceux des enfants, « le mode de transmission le plus fréquent est la transmission verticale, de la mère à l’enfant ». Et un taux d’échec élevé est noté dans la prise en charge de ces enfants. « Cela est lié à un problème de tuteur. Car, avec des enfants orphelins, si le tuteur ou la tutrice ne joue pas pleinement son rôle par rapport à l’administration des médicaments, il y a obligatoirement des soucis», regrette le coordonnateur. Malgré tout, des stratégies de tutorat sont déroulées avec la collaboration des adultes infectés par le Vih, pour le suivi de la prise quotidienne des médicaments et le respect des rendez-vous ».
Dr Diouf de déplorer l’épineux problème « des perdus de vue ». C’est-à-dire des cas suivis et qui par la suite disparaissent et ne reviennent plus.
« Pour régler ce problème, nous avons mis en place une stratégie de décentralisation de prise en charge jusqu’au niveau poste de santé ».
Notre interlocuteur a profité de ce 1er décembre, journée internationale de lutte contre le Vih Sida, pour inviter les hommes de se faire dépister. « Car dans nos cohortes, il y a plus de femmes. Et même dans nos sortis, il y a plus de femmes qui viennent se faire dépister ». Il rassure qu’actuellement, des médicaments très efficaces sont à leur disposition.
Il explique que « dés qu’on est dépisté très tôt, la prise en charge est facile et gratuite ».
Le thème de la journée mondiale du VIH/Sida de cette année porte sur « Les organisations communautaires font la différence » et le sous thème sur « La prise en charge des enfants atteints par le Vih ».
echoriental.com
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