Le comité consultatif des femmes, le conseil départemental des jeunes ainsi que toutes les autres couches de la population du département de Koumpentoum, ont investi la rue ce vendredi 9 août 2019, après la prière de 14 heures, pour exiger plus de sécurité. Lors d’une marche pacifique, les manifestants invitent, dans un mémorandum remis au Préfet du département, l’Etat à renforcer la sécurité de ce département de la région de Tambacounda. Ceci après le meurtre le 26 juillet dernier, du commandant Tamsir Sané de la brigade de gendarmerie de cette localité.
Les manifestants, dans un mémorandum lu par Djiby Traoré, coordinateur de la manifestation, réclament « plus de sécurité et considération, pour que Koumpentoum retrouve sa quiétude ». Les manifestations qui scandaient des slogans comme « nous voulons la paix, la sécurité, la justice », se sont tout d’abord rendus au bureau de poste de la localité pour observer une minute de silence en la mémoire de l’adjudant major Tamsir Sané.
Dans le mémorandum, ils réclament un commissariat de police, un cantonnement militaire, l’ouverture d’autres brigades de gendarmerie dans ce département ouvert à plusieurs frontières. « Une seule brigade de gendarmerie dans tout le département n’est plus acceptable », réclament-ils. Ils exigent également des routes pour faciliter la mobilité. Car, disent-ils, « nous avons jugé nécessaire de faire l’état des lieux afin que de pareils malheurs ne se produisent plus. Force est de reconnaitre qu’à chaque fois qu’on cite Koumpentoum dans tous les médias du pays, il s’agit malheureusement des faits de société ou de tragédie, accidents, incendies, vols, meurtres, etc.
L’insécurité est entrain de gagner du terrain dans cette partie du pays », regrettent les camarades de Djibril. « Les vols et attaques sont de plus en plus manifestent. Et cette situation d’insécurité ambiante a fini d’installer la peur et la psychose au sein de la population. Aujourd’hui Koumpentoum beigne dans une insécurité générale accentuée par un ensemble de facteurs dont l’absence de commissariat de police, un éclairage public défectueux parfois même inexistant dans les communes, moyens limités dans les brigades de gendarmerie », décrivent-ils.
Après avoir reçu le mémorandum, le préfet du département, Ahmadou Mbengue, s’est félicité de la discipline dont les marcheurs ont fait montre. Il promet de transmettre à qui de droit, ce mémorandum. Il regrette le malheureux fait survenu deux semaines avant et qui a occasionné la mort du comandant de brigade. Mais il rassure tout de même que l’Etat ne ménage aucun effort pour la sécurité des populations et de leurs biens et cela dans toutes les localités du pays.
echoriental.com
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