Dans le cadre d’un projet pilote de lutte contre les polluants Organiques Persistants(Pop), 35 producteurs de charbons et surveillants de massifs ont été formés durant 6 jours à Sinthiou Maléme, à la protection, durant la carbonisation, contre les effets néfastes à la santé.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de Stockholm qui cherche à minimiser l’utilisation des Pop. « Car il y a des produits qui, quand ils entrent dans le corps, sont stockés et ne sont plus évacués. Et quand on en prend périodiquement, les risques sont énormes », précise Colonel Mamadou Fall, responsable de l’aménagement de la forêt classée de Mbao, par ailleurs expert dans ce projet pilote, mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre la direction des eaux et forêts et celle de l’environnement et des établissements classés.
Pour le colonel Fall, « l’idée du projet est d’aller vers un programme de sensibilisation en direction des acteurs qui sont sur la filière du charbon de bois notamment sur le segment de la production ».
« Il s’agit donc de les sensibiliser par rapport aux risques qu’il y a quand ils font la carbonisation », ajoute Lieutenant-Colonel Joseph Faye coordonnateur dudit projet. C’est un changement d’approche, fait savoir l’expert qui indique qu’avant « on insistait beaucoup sur le rendement, mais aujourd’hui il s’agit de prendre en compte la dimension santé des populations. Pour que les producteurs de charbon puissent se protéger contre l’émission des gaz au niveau du processus de carbonisation ».
Lors de la cérémonie de clôture de la session de formation des formateurs, le Lieutenant-colonel Mamadou Faty Niasse, chef de l’Inspection Régionale des Eaux et Forêts de Tambacounda souligne qu’il y a beaucoup de méfaits dans la production du charbon de bois, « mais les gens ne prêtent souvent pas attention à cela ».
Heureusement que ce projet permet de percevoir les risques liés à cette production de charbon avec tout ce qu’il y a comme gaz et autre polluants.
La mission s’est félicitée de la qualité des interventions des bénéficiaires de cette formation « qui ont bien compris le processus de production du charbon mais surtout le volet protection » qui a été très bien expliqué par Amath Kane du massif Niani Saloum du département de Koumpentoum.
« C’est donc une nouvelle approche qui cherche à sensibiliser les acteurs de la filière mais également les utilisateurs du charbon, explique le Capitaine Mamadou Gaye chef secteur des eaux et forêts de Tambacounda.
echoriental.com
+ Commentaire