La garderie d’enfants « Gagny Sow », sis au quartier Abattoirs dans la commune de Tambacounda, peine à jouer pleinement sa mission d’éducation des tout-petits. Sa présidente est alors montée au créneau pour interpeller l’Etat et ses partenaires au développement afin d’accompagner le processus de formation, d’éducation des enfants.
A en croire Mme Diallo Aminata Ndongo, vice présidente du groupement de promotion féminine de Tambacounda, cette structure jadis garderie communautaire depuis l’avènement du ministre Dior Ndiaye Cissé, sous Abdou Diouf, est devenue par la force des choses, un établissement privé. Ce statut a facilité la disparition de la quasi-totalité des garderies ouvertes à Tambacounda durant les années des cases foyers des groupements de promotion féminine.
Pour survivre, la présidente a été obligée de construire chez elle afin d’alléger les dépenses. Et face à la modicité de l’inscription fixée à 8000f seulement par élève, « certains parents peinent à donner la mensualité qui n’est que de 2000f Cfa », précise Mme Diallo. Conséquence, des parents d’élèves n’hésitent pas à retirer leurs enfants.
« Une situation qui a eu des répercussions négatives dans la bonne marche de cette structure », regrette M. Tounkara du collège privé Lamine Guèye, venu témoigner de son soutien sans faille pour la promotion de ladite structure qui participe grandement à la protection des enfants de ce pays.
« Nous ne bénéficions d’aucune subvention ni d’accompagnement de partenaires. Et pourtant, nous participons à l’éducation et à la formation des enfants de ce pays. D’ailleurs, certains enseignants aujourd’hui dans des établissements publics préscolaires, ont été formés chez nous », souligne Mme Diallo.
« Aujourd’hui, nous avons malgré tout un effectif de 150 élèves répartis dans 3 classes (petite section, moyenne et grande section). Des sections gérées par des enseignantes. Il faut comprendre que nous ne sommes pas entrain de chercher des bénéfices mais juste aider les parents à gérer leurs progénitures pour qu’ils ne soient pas dans la rue », défend-t-elle.
M. Tounkara a salué la bravoure de « Mme Diallo qui continue de traverser des difficultés énormes liées aux charges quotidiennes de l’établissement ». Il regrette une telle situation et soutient que la présidente a besoin d’accompagnement.
« J’invite la mairie et le conseil départemental à soutenir cette structure », dixit Tounkar qui pense que les parents doivent être sensibilisés pour accompagner l’établissement.
La présidente Aminata Ndongo Diallo de lancer un appel pressent à l’Etat et aux partenaires pour la survie de l’établissement.
echoriental.com
+ Commentaire