Le ministre Mbagnick Ndiaye a rencontré les anciens chefs traditionnels de la région. Au nombre de plus d’une trentaine recensée jusque-là, l’objectif, informe le ministre de la culture est de réhabiliter mais aussi de revaloriser les us et coutumes ainsi que des règles de système de gouvernance traditionnel, fondement de notre patrimoine culturel immatériel.
C’est avec une grande fierté que ma délégation et moi venons-nous ressourcer aujourd’hui, sur cette terre chargée d’histoires, foyer de brassages de cultures transfrontalières séculaires, a d’entrée servi le ministre. Il présidait une rencontre avec les chefs traditionnels de la région au nombre de 31 recensés jusque-là. S’adressant aux différents chefs traditionnels, dignes descendants de l’Almamy Malick Sy du Boundou, de Mansa Kimitan Kamara du Niani, de Mamadou Lamine Dramé, le roi Soninké, entre autres anciens chefs de la contrée, il leur a signifié qu’ils incarnent les valeurs léguées par ces derniers et dont ils ont la charge de sauvegarder pour demain, les transmettre aux générations futures. Si Tamba constitue la troisième étape de ce processus historique initié par son département, explique Mbagnick Ndiaye, l’objectif fondamental est de permettre la revalorisation et la réhabilitation des valeurs cardinales de notre société que le pouvoir traditionnel avait toujours su incarner et préservé pour les générations actuelles et futures. Toutefois, il a aussi annoncé des mesures allant dans le sens de réhabiliter et de pouvoir redonner à certains sites et lieux historiques, leur vraie valeur. Dans les détails, le ministre promet que dans le courant 2017-2018, son ministère, dans le cadre du vaste programme de réhabilitation des lieux de mémoire historiques auxquels les populations sont fortement attachées, va procéder à la réhabilitation de la tombe de l’Almamy Malick Sy du Boundou qui se trouve exactement à Ouro Himadou dans le département de Bakel. Dans le même sillage aussi annonce Mbagnick Ndiaye, les vestiges historiques de Ndoungousine dans le Tambacounda de même que les ruines de Sénédebou toujours dans le Bakel seront aussi réhabilités. Autant de lieux de mémoire bénéficieront du programme de réhabilitation initié par son ministère. « Notre objectif, se justifie-t-il, est de leur donner une seconde vie pour le devoir de mémoire mais aussi pour revaloriser les vertus de dignité, de courage et de patriotisme », soutient l’ancien patron de l’organisation sérére Ndef Leng. Il s’agit ici d’offrir aux populations, des repères du passé qui vont permettre une réappropriation de notre histoire, de nos valeurs et civilisations et même de notre identité culturelle. Cela permettra de lieux s’ouvrir aux autres comme l’affirmait le poète président quand il disait « Enracinement et ouverture », rappelle le ministre. D’ailleurs, termine-t-il, s’adressant aux anciens chefs traditionnels, le président Macky Sall soutient cette démarche et fonde beaucoup d’espoirs sur les décisions et recommandations qui émaneront des assises pour que le rôle décisif des chefferies traditionnelles soit mieux affirmé dans la gestion des affaires de la cité.
Abdoul FALL
+ Commentaire