« L’Etat a fait un effort immense en matière d’encadrement, de formation, de suivi, d’équipement et de financement pour booster la production agricole », soutient le gouverneur de la région de Tambacounda, El Hadj Bouya Amar. Cet engagement entre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent(PSE) qui ambitionne, dans un des piliers, entre autres, la transformation des données économiques. « La région de Tambacounda ayant une vocation agricole, il importe de mettre le focus sur ce secteur afin de lutter efficacement contre la pauvreté mais aussi le chômage des jeunes », dira le gouverneur. Il reconnaîtra tout de même que des difficultés liées à la pluviométrie de l’hivernage dernière, qui n’a pas donné les effets escomptés, ont empiré la situation. Ceci à cause d’un arrêt précoce des pluies. Ce qui a impacté négativement sur les productions. Pour cette présente campagne, poursuit le Gouverneur, il s’agit de miser sur des activités de sensibilisation auprès des producteurs sur la nécessité de prendre en compte les effets des changements climatiques. Selon lui, « les producteurs doivent désormais s’acclimater au climat et non le contraire ».
La divagation des animaux
La contrainte majeure qui a été débattue par les participants lord du CRD sur la campagne 2017/2018, reste la fameuse problématique de la divagation des animaux. Ce problème se pose à tous les niveaux, chez les « cotonculteurs », les riziculteurs, les producteurs de manière générale. Pour un début de solution, le gouverneur d’instruire les Préfets et les Sous-préfets à initier des rencontres sur des couloirs de divagation à aménager par chaque collectivité. Dans un futur très proche, il faut que chacune des 46 communes de la région puisse élaborer un Plan d’Occupation et d’Affectation des Sols(POAS). Ce Plan permet de définir les différents espaces d’agriculture, d’élevage, etc. Ce qui pourrait permettre d’éviter des conflits ouverts entre éleveurs et agriculteurs. La position de la région fait d’elle une zone de refuge des transhumants pendant la saison sèche à la recherche de pâturage pour leurs bêtes. Il revient à l’administration, aux acteurs et autres collectivités territoriales de prendre des mesures utiles pour lutter contre ce phénomène de divagation des animaux qui cause beaucoup de dégâts.
Booster la production du coton
Pour El Hadj Bouya Amar, la culture du coton doit devenir un sacerdoce pour les populations de Tambacounda. Car la région s’identifie bien pour cette activité de culture de coton avec l’accompagnement de la SODEFITEX. L’ambition est de redonner à la région son lustre d’entant dans le cadre de la culture du coton. La région n’a obtenu qu’un taux de 21% de production pour la campagne écoulée. Et pour changer la donne, le prix au producteur est passé à 300f le kg. En plus, l’Etat a supprimé la caution solidaire pour les grands producteurs afin d’encourager les producteurs à la culture. Des mesures qui pourraient faciliter l’atteinte des objectifs assignés, c’est-à-dire de revoir considérablement à la hausse la production de ce sésame.
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