Après Tambacounda et Bakel, la mission du projet Manantali 2 de la ligne de transport d’énergie qui va relier les centrales électriques de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) au réseau de la Senelec, a bouclé à Goudiry, le 25 mars dernier, sa série de rencontres avec les communautés. Une rencontre aux allures d’un forum de validation du plan d’action de réinstallation (PAR) des impactés de la ligne électrique Kayes-Tamba, longue de 288 km, dont 198 km en territoire sénégalais.
« Il s’agit de présenter le PAR aux différentes personnes car chacune d’elles a son mot à dire. Nous avons une exigence d’identifier les biens perdus, les personnes affectées et les modes de compensation. Nous sommes fidèles à notre leitmotiv, c’est-à-dire, une compensation juste et équitable de toutes les personnes affectées, avant le démarrage des travaux», précise Amath Sy, expert du SOGEM, en mesure de sauvegarde du projet Manantanie 2, basé à Bamako.
Il s’agit de façon très précise, de valider le plan d’action et de réinstallation du projet de construction de ligne. M. Sy indique que « ce projet a pour principale mission d’acheminer de l’énergie électrique jusqu’au Sénégal via le poste de Kayes au Mali. Il s’agit avant d’engager les travaux, d’identifier tous les biens qui ont été impactés, les personnes affectées. Evaluer les mesures de compensation et surtout d’aller vers la mesure d’accompagnement de ces populations en termes de restauration des moyens d’existence », dit-il.
Selon Abdoulaye Fall, l’expert environnementaliste de l’unité de coordination dudit projet, le financement est estimé à 60 milliards de francs Cfa. Ledit projet permet d’accroître l’accès à l’énergie au Sénégal.
M. Fall explique aux participants de la rencontre de Goudiry, que «c’est une ligne de 225 Kv qui va de Kayes à Tambacounda en passant par ce département du Boundou et qui va permettre, d’évacuer l’énergie provenant des barrages hydroélectriques construits des eaux du fleuves Sénégal, vers les autres pays membres de l’Omvs.
D’autre part, poursuit-il, « cette ligne va permettre de mettre l’Omvs au cœur de ce marché d’énergie qui est en train de se développer dans l’espace Cedeao et qui permettra d’accroître l’accès à l’énergie et de favoriser cet échange de l’énergie à l’intérieur de l’Omvs, mais aussi au-delà de l’espace de cet organisme».
Mama Siga DIOUF/www. echoriental.com/
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