Au mois de mars de chaque année, les femmes du Groupement d’Intérêt Economique (GIE) « Dékal Yaakar » de Tambacounda, fort de plus de 75 membres, se retrouvent pour une évaluation de leurs différentes activités d’autonomisation de la femme. Seulement pour cette 4e édition, dont la marraine est madame Sidibé Adama Faye, la présidente de « Dékal Yaaakar », madame Diéynaba Maïga Guèye se dit très choquer de ce qu’elle a vu au quartier Saré Guiléle dans la commune de Tambacounda.
« Je me suis rendu sur invitation d’un de mes neveux, au quartier Saré Guiléle dans la commune de Tambacounda. Mais j’ai vu des femmes dans des situations d’extrêmes difficultés, dures et incroyables. Je ne pouvais pas imaginer qu’en 2019, des femmes dans la ville de Tambacounda, vivent dans des situations aussi difficiles et précaires. Elles parcourent de longues distances à la cherche de l’eau pour la famille. Elles n’ont pas de toilettes et sont plongées dans une obscurité incroyable », regrette la présidente Dièynaba en présence de l’invité d’honneur Tidiane Sidibé directeur de cabinet du ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, chargé de l’accompagnement et de la mutualisation des organisations paysannes.
« Je lance alors un appel aux bonnes volontés, aux partenaires au développement qui travaillent avec « Dékal Yaakar », à Daouda Dia 1er questeur de l’assemblée nationale, à Maïmouna Cissé, le Ministre Sididki Kaba, ainsi qu’à d’autres personnalités pour sortir ces femmes de cette précarité », soutient-elle en marge de l’organisation de la 4e édition de la journée « Sargual Djiguéne », le samedi 16 mars 2019 à son domicile sis au quartier Dépôt.
En attendant, poursuit-elle, « nous avons prévu, avec l’accompagnement d’une fondation des Emirats Arabes Unis, de leur offrir un puits multifonctionnel moderne et maraîcher pour alléger cette souffrance de recherche difficile d’eau. Mais le seul problème que nous rencontrons pour le moment, nous n’avons pas encore d’espace pour réaliser ce puits. Nous invitons les autorités à nous aider dans ce sens», signale Diéynaba Maïga.
En plus des diplômes remis à des femmes dévolues à la tâche, les bénéficiaires ont reçus des subventions symboliques du Gie pour leur permettre de financer leurs activités personnelles, génératrices de revenus. Pour cette journée de « Sargual Djiguéne », la présidente de « Dékal Yaakar » a vivement remercié les braves femmes qui se donnent malgré toutes les contraintes, au développement de la région. « C’est une occasion pour nous, d’échanger sur les différentes activités que nous avons menées durant toute l’année. Il s’agit également de faire des projections pour continuer à lutter contre la féminisation de la pauvreté », indique Diéynaba.
« Nous avons un périmètre maraîcher avec l’aide du directeur Tidiane Sidibé qui nous a gracieusement offert du matériel, des semences, etc. Nous avons mis en place une caisse qui permet de faire des crédits aux femmes et aussi de nous équiper. Nous avons acheté nos propres chaises, nos marmites, etc. Chaque année, nous dégageons une enveloppe que nous remettons à des femmes en situation de précarité, qui ne sont pas membres de notre groupement, pour les aider à développer des activités génératrices de revenus afin qu’elles puissent s’autonomiser », dit-elle.
La marraine, Mme Sidibé et son époux se disent satisfaits de la considération faite en eux pour assister à une telle activité où des femmes ont été distinguées pour leur implication au processus d’autonomisation de cette couche vulnérable. Le Dc Sidibé a vivement remercié les femmes pour leur dévouement au développement de la région de Tambacounda. « Continuez sur cette lancée », conseille-t-il à ces braves femmes.
echoriental.com
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