Le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), Mademba Sock, a annoncé, lundi à Tambacounda, son retrait du syndicalisme en cas de victoire de sa centrale syndicale aux prochaines élections de représentativité des centrales syndicales. « Si l’UNSAS gagne l’élection, mon mandat est fini, (…) ce sera une satisfaction morale », a notamment dit Mademba Sock, qui s’est montré optimiste. « Quand je suis sorti de prison le 22 janvier, je me suis dit que rien ne sera plus comme avant », a-t-il ajouté, faisant allusion à la grève de l’électricité de 1998 qui lui avait valu un emprisonnement de six mois et qui l’avait rendu célèbre. Il a relevé qu’à un certain moment, il faut savoir passer le relais. Accompagné de membres du bureau de l’UNSAS, il rencontrait au conseil départemental de Tambacounda, des responsables syndicaux régionaux dans le cadre de la campagne en perspective des élections de représentativité des centrales syndicales prévues le 30 mai prochain. Il a rappelé que c’est suite au mouvement de 1998 que se sont créés beaucoup de syndicats autonomes, estimant que cette lutte a eu le mérite de « planter le drapeau de l’autonomie syndicale » dans le pays. Il estime que de jeunes leaders syndicaux compétents, à même de prendre le flambeau de la lutte syndicale, ont émergé aujourd’hui, et qu’ »après avoir connu plusieurs alternances politiques, le pays doit connaître une alternance syndicale ». Pour lui, le syndicalisme de participation responsable, prônée par la CNTS créée en 1969 par le président Léopold Sédar Senghor, n’a pas été à même de prendre en charge les préoccupations des travailleurs, ce qui a expliqué la création par la suite, de plusieurs syndicats autonomes.
APS
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