L’Ong Tostan déroule et cela pour 5 jours, une vaste campagne de sensibilisation de l’abandon de l’excision et du mariage des enfants dans plusieurs villages et amonts des départements de Tamba et de Goudiry. La première étape a permis de sillonner les villages de l’axe Tamba-Sourouyél-Saré Diallo dans les communes de Néttéboulou et de Sinthiou Maléme.
Initiative entre dans le cadre de la sensibilisation sur les méfaits de l’excision ainsi que du mariage des enfants. Les caravaniers composés de conseils de jeunesse, de « Badjién Gox » d’Agents de mobilisation sociale, ont bénéficié d’un renforcement de capacité sur les droits humains. Une occasion pour que l’ensemble des villages visités soient bien sensibilisés.
Des prestations théâtrales (sketchs) sur les droits humains ainsi que sur les méfaits de l’excision et du mariage des enfants sont présentées par les caravaniers eux-mêmes, dans plusieurs langues parlées dans ces zones.
Il existe encore des résistances, souligne Mamadou Diarra Camara de Tostan, à cause de l’ignorance des gens qui confondent ces pratiques néfastes pour la santé de la femme à la religion, à la coutume. « Il fallait donc éclaircir tout cela, rencontrer les populations dans un cadre de partage pour mieux informer, mieux sensibiliser sur ces méfaits ou conséquences désastreuse », martèle-t-il.
L’appel semble entendu, car les populations, notables hommes ou femmes qui se succèdent au micro sont favorables. Elles sont maintenant conscientes des méfaits de ces pratiques. « Mais le combat sera toujours de mise, même s’il est constaté un progrès réel dans la prise de conscience des méfaits », rassure M. Camara.
« Tant que les jeunes femmes rencontrent des difficultés pendant les accouchements, Tostan ne cessera pas de combattre ces pratiques Car, souligne Moussa Wone de l’Ong, « il s’agit d’amener les parents à être conscients des méfaits de ces pratiques qui ne vont pas dans le sens de respecter la dignité humaine ».
Les communautés visitées ont fait état de tout leur engagement à continuer la sensibilisation dans ces zones des arrondissements de Missirah et de Koussanar pour un réel changement de comportements.
«Les jeunes filles données en mariage souffrent énormément pendant l’accouchement. Il y’en a même qui perdent leur vie à l’hôpital », font ressortir les caravaniers durant les prestations théâtrales.
Ils avertissent que « cela n’est plus acceptable ». Ladite caravane se poursuit et sera bouclée par la remise d’un mémorandum au gouverneur de la région de Tambacounda, le 10 décembre 2018.
echoriental.com
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