Elles sont 162 communautés de l’arrondissement de Bala, département de Goudiry, à déclarer publiquement leur abandon de l’excision ainsi que du mariage forcé et mariage d’enfants. Cette déclaration zonale de l’abandon de ces pratiques, entre dans le cadre du programme de renforcement des capacités communautaires de Tostan. Un programme basé sur les droits humains pour le renforcement de ces pratiques néfastes.
Le processus mis en place pour aboutir à cet abandon de la pratique de l’excision et du mariage d’enfants, est enclenché et de réels engagements sont pris par les membres de la communauté avec des signatures de fiches d’engagements par les chefs de villages, les représentants des femmes et la jeunesse de l’ensemble des communautés participantes. Il est ressorti que toutes ces communautés de cet arrondissement de Bala sont enfin conscientes de l’impact négatif de l’excision sur la santé et la vie des filles et des femmes.
Selon madame Rose Diop, coordonnatrice nationale de Tostan Sénégal, ce travail de terrain a été facilité par le partenariat entre son Ong et Social Investor, Philanthropie Vartier, Unicef-Unfpa et le gouvernement du Sénégal. A ce jour, indique-t-elle, 6.749 communautés au Sénégal ont déclaré publiquement l’abandon de cette pratique. Un mouvement, qui s’appuie sur la mise en œuvre de l’approche qui est basée sur les droits humains et les normes sociales. Pour Mamadou Ndoye, de la direction de la famille et de la protection des groupes vulnérables du ministère de la femme de la famille et du genre, sa structure coordonne les activités du programme national pour l’accélération de l’abandon de l’excision. Un programme d’une importance capitale, qui a une approche multisectorielle et regroupe plusieurs ministères.
A l’en croire, la déclaration publique est l’un des indicateurs les plus importants du processus visant cet abandon au Sénégal. Il ajoute que Tambacounda est une région prioritaire en termes d’interventions. Car, « il y a encore beaucoup de travail à faire », afin d’amener toutes les communautés à accepter enfin de tourner le dos à une telle pratique néfaste pour la santé. Avec l’appui des partenaires, le ministère de la famille a initié la mise en place de mécanisme de suivi post déclaration. « Parce qu’il est très intéressent de procéder au renforcement de capacités des communautés pour qu’ils arrivent à abandonner la pratique, mais il faut après suivre ce processus afin qu’elles puissent elles même développer des stratégies de pérennisation qui peuvent être accompagnées par l’Etat du Sénégal», conseille M. Ndoye.
Il invite à consolider la dynamique pour ensemble arriver à l’abandon total de l’excision et du mariage d’enfants. Le sous préfet de Bala, Abdou Mayé Thiam, s’est réjoui de cet engagement des communautés, à dire non à de telles pratiques. Il en a profité pour remercier l’Ong Tostan ainsi que ses partenaires pour l’engagement à renforcer les bonnes pratiques communautaire et favoriser le changement de certaines normes sociales néfastes. Il a exhorté les collectivités territoriales de l’arrondissement à assurer le suivi effectif de cette déclaration.
echoriental.com
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