La Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP), votée le 25 mai 2004 par l’Assemblée Nationale du Sénégal et promulguée le 4 juin 2004 sous la loi n° 2004-16, sert de cadre légal d’orientation stratégique du développement de l’agriculture sénégalaise. Ce, à travers la modernisation de l’exploitation agricole familiale et la promotion de l’entreprenariat agricole et rural. Cette loi-cadre permet une mise en cohérence de toutes les actions de développement agro-sylvo-pastoral et halieutique et assure une lisibilité de la politique dudit domaine du pays.
Cependant, depuis son adoption en 2004, les 52 engagements souscrits dans ladite loi connaissent des trajectoires différentes. Force est de constater que cette loi, à la fois stratégique et institutionnelle, fait face à la lancinante question de son applicabilité et de son application effective.
Et pour mener à bien un tel processus que les nouvelles autorités souhaitent le plus inclusif possible, il est proposé des consultations nationales et régionales couplées à des concertations thématiques avec l’ensemble des parties prenantes de la LOASP sur l’ensemble du territoire national.
C’est dans cette dynamique que le département de Koumpentoum a organisé ce lundi 20 janvier 2025, les consultations citoyennes. Il s’agit de co-construire une loi d’orientation Agrosylvopastorale et Halieutique (LOASPH) consensuelle tenant compte des enjeux de durabilité, de l’équité dans la répartition des ressources et des opportunités, a dit Henry Ndiagne Guéye adjoint au préfet du département de Koumpentoum, venu présider ladite rencontre, en présence des sous-préfets des arrondissements de Bamba Thialéne et de Kouthiaba Wolof.
Selon Jean Michel Waly Séne, représentant du CERAL (comité d’évaluation et de Révision de la LOASP), « ce processus participatif et inclusif se déroule grâce à l’implication active du conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) et de l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’agriculture, de l’élevage. Il est question de garantir une implication totale des parties prenantes dans la mise à jour et l’application de leurs cadres juridiques. Dans le département de Koumpentoum les concertations marquent une étape cruciale pour intégrer les réalités locales, les besoins spécifiques des communautés, et les ambitions de développement durable du secteur agricole ».
Il ajoutera que « la révision de la LOASPH est une opportunité unique pour renforcer la souveraineté alimentaire, améliorer les conditions des producteurs et dynamiser les filières agricoles, sylvicoles, pastorales.
Durant la rencontre, l’honorable député Moussa Mbaye a pris l’engagement de défendre les intérêts des populations à l’assemblée nationale.
Mamour NDIAYE
+ Commentaire