Pour la mise en œuvre de son programme « autonomiser les communautés pour lutter contre les violences basées sur le genre au Sénégal », Amnesty International a formé une vingtaine de jeunes de la commune de Koussanar. Ces derniers sont issus des dix Associations Sportives et Culturelles (ASC) affiliées à l’ODCAV de Tambacounda. Il s’agit de les amener à initier des actions de sensibilisation sur les violences basées sur le genre notamment lors des activités de navétanes.
Madame Kâ Aminata Diéye, coordonnatrice du programme éducation aux droits humains d’Amnesty International Sénégal, souligne que « tous les 3 ans, des programmes d’éducation aux droits sont déroulés. Ainsi, à travers le programme des 3 dernières années, nous nous sommes rendu compte que la question des violences basées sur le genre est toujours d’actualité dans nos communautés. Et de ce point de vue, après évaluation, nous mettons en œuvre ce projet qui nous permet de former une vingtaine de jeunes des Asc de la zone de Koussanar. Ce, pour leur permettre d’avoir les compétences nécessaires afin de lutter efficacement contre ces violences que nous notons lors de leurs activités de navétanes ».
A l’en croire, durant ces activités de jeunesse, des violences physiques, sexuelles, entre autres sont souvent notées. C’est dire que ce renforcement de capacité va leur permettre de parler avec leurs camarades, pour une bonne sensibilisation, dans la lutte contre ce phénomène, à travers les activités sportives et culturelles de navétanes.
Ce qui a fait dire à Babacar Ndao secrétaire général de la zone 4 de Koussanar, qu’à travers les activités de navétanes, ces formes de violences sont perceptibles. « Donc notre rôle est de faire de sorte que ces faits soient bannis des lieux de divertissements des jeunes. Souvent, ce sont des violences qui passent sous silence, mais qui engendrent des conséquences néfastes. Car, la dénonciation n’est pas encore développée dans nos sociétés. Il urge donc de beaucoup sensibiliser les jeunes pour éviter toutes formes de violences basées sur le genre. Et cette formation permettra de faire face afin de renforcer les droits humains ». Il promet que des séances de démultiplications seront organisées pour toucher le maximum de jeunes.
Pour Coumba Ndao, il faut à tout point de vue multiplier la sensibilisation afin que ce phénomène soit drastiquement réduit.
« Nous sommes là pour apporter notre modeste contribution. Car ce sont des questions culturelles qui ne sont pas faciles à éradiquer. Toutefois, nous continuons à jouer notre partition pour un véritable changement de paradigme », a dit madame Kâ.
C’est dire que durant les deux jours de l’atelier, il a été question de parcourir des volets comme les droits humains, la protections des droits de la femme et des enfants, les préjugés et les discriminations, la masculinité positive, les concepts des violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines, etc.
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