Le Projet de renforcement des moyens de subsistance des femmes rurales de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et de l’agriculture (FAO), lancé mercredi à Tambacounda, vise à améliorer la productivité agricole, l’accès aux marchés et les revenus des petits productions, notamment les femmes et les jeunes de la région.
Ce projet va appuyer deux organisations paysannes dans la production, la transformation et la commercialisation. Il s’agit de l’Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie (APROVAG) et de la Fédération « Yakaar niani wulli’’.
D’une durée de trois ans, il met un accent particulier sur les filières de banane, de sésame et sur d’autres opportunités d’autonomisation des femmes et des jeunes vivant en milieu rural.
« Généralement, quand un financement va vers une femme, c’est toute sa famille qui y gagne. Nous pensons que c’est par là qu’il faut passer pour régler les problèmes d’insécurité, de malnutrition et de la pauvreté « , a estimé le président du Conseil d’administration du Réseau des organisations paysannes de l’Afrique de l’Ouest, Djibo Bagna.
En conséquence, il est nécessaire de renforcer le pouvoir économique et politique des femmes vu le rôle qu’elles jouent en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans les exploitations familiales, a-t-il ajouté.
Producteur agricole au Niger, Djibo Bagna exhorte les organisations paysannes bénéficiaires du projet pilote à s’approprier le soutien du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité, un fond multi-donneur créé en 2010 suite à la crise des prix de denrées alimentaires, en 2008.
Les fonds sont destinés à faciliter une agriculture résiliente et durable dans les pays en voie de développement, en apportant un soutien aux exploitations familiales ainsi qu’aux femmes.
Le Projet de renforcement des moyens de subsistance des femmes rurales pour un développement économique durable dans la région de Tambacounda, est parmi les quatre projets en Afrique comportant le volet « Missing middle initiative’’.
Le gouverneur de la région, El hadj Bouya Amar, a exhorté les organisations paysannes à relever le défi de la pérennisation des projets pour asseoir le développement durable. » Il nous reste du travail à faire pour poursuivre nos projets et programmes arrivés à terme pour une autonomie », a-t-il ajouté.
APS
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