Lancée au mois de Mai 2024, la toute première Maison d’édition Gas-Kou, du promoteur Améth Diéye, écrivain et directeur de la dite Maison à Tambacounda, vient de publier « La poubelle aux trésors » de BONIFACE TONYE. Une maison qui selon son promoteur, vient combler le gap qui existe entre Tambacounda et les autres régions du Sénégal. Il dit faire de sorte que les écrivains qui sont à Tambacounda ne soient plus obligés d’aller dans les autres régions pour pouvoir publier leurs œuvres.
Diéye de réitérer ses propos tenus lors de la cérémonie de lancement. « J’ai décidé d’accompagner la jeune génération, les jeunes talents pour les aider à publier leurs œuvres. C’était un véritable casse-tête pour publier et pour pouvoir honorer les frais liés à cela car les devis étaient souvent trop élevés. Donc le souci est d’avoir une maison à portée afin que les écrivains puissent publier leurs œuvres à moindre coût ».
L’auteur BONIFACE TONYE de « La poubelle aux trésors », est un prêtre jésuite camerounais, missionnaire depuis une bonne trentaine d’années. Ayant servi dans plusieurs pays africains, il a côtoyé des réalités culturelles aussi variées qu’enrichissantes. Au-delà de la particularité des sensibilités, il s’est fait proche de l’humanité noire qui sommeille et gémit dans les bas-fonds de nos systèmes de développement. En poste au Sénégal depuis plus de 7 ans, il poursuit son témoignage sur ce passage, bien qu’encore étroit, du sommeil à l’état de veille diffus.
« La poubelle aux trésors » est une invite à la création d’un destin vertueux et salutaire par un homme téméraire, un éboueur, fils d’un haut fonctionnaire. Cet homme au mental fort d énonce les injustices et dangers de sa société (le capitalisme, la rébellion, la gestion gabégique du foncier, l’excision, le choc entre tradition et modernité, bref la mort de l’humain) lit-on dans la préface de l’œuvre.
De l’auteur, on peut lire sur ses notes que, « nous sommes nombreux à vivre entre la peur de manquer et les amitiés apparentes qui ne s’encombrent ni de confiance ni de considération sincère. Nous finissons alors par devenir inaptes à une communication intime. Nous nous éloignons de notre devoir d’entretenir, en nous, la paix qui nous permet d’être à l’écoute et de garder l’esprit ouvert et libre. Nous sommes tellement soucieux de conformisme que nous perdons notre capacité de rester fidèles à nos propres convictions. Nous empruntons tellement à autrui que nous finissons par en faire notre ouvrage et notre jugement. Cette appropriation continue des ‘biens’ d’autrui finit par faire de nous des ‘poubelles’. Or, chacun de nous est une mine inépuisable, un dépôt de valeurs précieuses inestimables. Pour voir la beauté de sa vie, il lui suffit de vouloir bien la regarder. Et pour la vivre dignement, il suffit, avec un minimum de courage, de se rendre capable de vaincre ce qui y fait honte. Que de trésors dans la merde de notre vie ! »
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